Chronique | Tiamat - A Deeper Kind Of Slumber

VerdamMnis 22 avril 1997 Faust

Un an seulement après la sortie de 'Wildhoney', Tiamat sort son sixième opus 'A Deeper Kind Of Slumber', qui restera l'un des plus remarqués du quartet suédois. La voix est claire et éthérée, contrairement aux albums précédents où les grognements subsistaient, et les compositions se font très fluides ; on ne sent presque pas le passage d'une phase à l'autre. Les morceaux gothiques se succèdent aux pistes calmes et presque colorées. La création d'ambiances reste vraiment une impression prédominante dans cet album relativement accessible, avec certains pics d'émotion qui nous font presque voyager sur un nuage vaporeux. L'album ouvre directement sur 'Cold Seed', une piste assez pop réjouie mais pas si réjouissante, puis l'ambiance est posée avec le puissant 'Teonanacatl', appuyé par 'Trillion Zillion Centipedes'. Une pause nous est accordée durant 'The Desolate One', titre plus glauque mais calme, ainsi qu'avec la ballade reposante 'Atlantis As A Lover' aux ambiances plus éthérées. 'Alteration x10' nous fait subtilement redescendre dans le côté le plus sombre de Tiamat, avec ses guitares lourdes et traînantes. Le groupe nous offre une petite touche orientale avec 'Four Leary Biscuits', puis repart avec un chant et un solo plus éthérés pour 'Only In My Tears It Lasts'. 'The Whores Of Babylon' vient assombrir le paysage avec son ton sentencieux, mais l'instrumentale 'Kite' coupe littéralement cette dynamique avec ses petits chants d'oiseaux et des sons dignes d'un cours de yoga, comme dans l'album précédent. On glisse doucement vers la douce ballade 'Phantasma DeLuxe', 'Mount Marilyn' nous faisant redescendre en douceur vers une nuance plus gothique, pour aboutir au titre éponyme 'A Deeper Kind Of Slumber', doux mais puissant, qui clôt merveilleusement cet album. Un chef-d'œuvre.