Chronique | Sidilarsen - Biotop

Erīck Wīhr 25 mars 2003

L'arrivée de Biotop, le premier album de SIDILARSEN, était très attendue après la sortie de leur premier EP Emotion Numérique en 2001. Le groupe se veut instigateur d'un nouveau genre dance metal ou plutôt Boom-Boom metal, associant grosses guitares à des rythmes tribaux, nappes de fond indus et gros beats hardcore / trance. Les textes dominés par un français mixturé et haché d'associations improbables entre émotions humaines et bionique, à l'instar du visuel de la pochette, mise principalement sur l'articulation des phrasés. Cela provoque souvent des cocktails de vocabulaire amusants régurgités par des duos vocaux accrocheurs, parfois proches du hip-hop. Force est de reconnaître leur patte unique associée à un univers élaboré. Certains morceaux flirtent avec le dancefloor avec des rythmiques entraînantes, tels que Défragmentés, l'excellente Technothrône ou Dressés par les Ondes. Certains morceaux sont soutenus par des mélodies plutôt froides, proches du chirurgical, avec Total Écran, ou encore les premières notes de Sidistation. Reste le coté plus dub / Reggae principalement avec 'Cardiotonic'. Bien que l'influence de groupes comme Clawfinger ou Mass Hysteria semble évidente, SIDILARSEN apporte un son complètement nouveau, plus posé et froid. Biotop a fait une entrée très remarquée auprès des publics metal tout autant qu'electro. L'album se clôture sur un remix hardtek martelant de Total Écran. Cet album sonne plus incisif par ses sonorités binaires que son successeur Eau, beaucoup plus mélodique et rock.