Chronique | Emilie Autumn - A Bit O'This And That

Pierre Sopor 23 avril 2007

La dernière parution de EMILIE AUTUMN est une compilation de vieilleries. Elle nous propose de découvrir d'anciens travaux, quelques reprises et quelques live datant d'une autre époque. A Bit O'This And That contient donc un peu de ci un peu de cela, sans recherche de cohérence d'ensemble, ni rien de bien compliqué.

Le ton général est léger. Après une intro étrange, What If et Hollow Like My Soul, plus classiques qu'electro, proposent une ambiance gaie, avant By My Sword, plus mature, dans une ambiance plus médiévale aussi, moins baroque. I Don't Care Much s'approche plus de l'expérimentation electro, la voix de Emilie Autumn se fait plus grave, moins innocente et enfantine. I Know It's Over, enregistrement live de qualité très moyenne contient peu de tristesse, sans la folie qui caractérisera les travaux de la compositrice par la suite. On revient à la légèreté à la limite du conte de fée avec Find Me A Man, piste peut-être trop rose bonbon. EMILIE AUTUMN s'inspire ensuite de Shakespeare pour O Mistress Mine, toujours très classique. Pas de cris, pas de violons déchaînés ni trop d'electro jusqu'ici, le clavier et un chant classique assurant l'essentiel. Un peu d'humour avec la reprise de l'hymne des Etats-Unis. Rien à voir avec Hendrix, ici, c'est Emilie à capella qui beugle The Star Spangled Banner. Au point de nous faire baisser le son sur certaines notes. La reprise des BEATLES All My Loving propose de retrouver quelques sonorités electro, avant quelques démonstrations en live des talents de violoniste de l'artiste. Symbolisant la légèreté et l'humour planant le long de l'album, la reprise de Always Look On The Bright Side Of Life des Monthy Python annonce une fin mignonnette, sur Miss Lucy Had Some Leeches, comptine live, s'achevant pourtant dans une ambiance hantée. Après tant de sucreries, on en frissonne.

Pas vraiment un album, cette compilation plus amusante qu'autre chose nous permet pourtant de connaître l'ancien travail d'EMILIE AUTUMN, moins imprégné de sa folie, avec peu de violons et peu d'electro, qui caractérisent pourtant son travail actuel.