Chronique | Emilie Autumn - Laced / Unlaced

VerdamMnis 9 mars 2007 Faust

Très peu de temps après le succès de son album Opheliac, EMILIE AUTUMN revient nous régaler de ses compositions cette fois-ci uniquement instrumentales, sorties de son studio qu'elle appelle The Asylum. Laced/Unlaced est un double album, ou plutôt un album à double face. Le premier disque Laced, représente son passé, et n'est joué qu'au violon classique. Elle nous livre ses enregistrements datant de son adolescence, des compositions d'auteurs tels que Corelli ou Bach, suivies de ses propres compositions. L'instrument principal est le violon, souvent accompagné d'un clavecin ainsi que d'un violoncelle. Une certaine mélancolie se dégage de plusieurs pistes, notamment dans le Largo de Bach, le premier Adagio de Leclair ou La Folia de Corelli, du moins au début, car le violon s'emballe assez vite, comme devenu fou. Des pistes comme la Allegro de Bach, la deuxième Adagio de Leclair ou Revelry sont plus légères et entraînantes, les notes de musiques semblent voleter. Willow et On a Day sont sans doute les deux morceaux les plus empreints de tristesse, comme si ce passé était lourd. Dans l'édition limitée de cet album, on peut bénéficier de 5 pistes inédites, des enregistrements inédits d'anciens concerts. Le second disque, Unlaced, représente son avenir, et n'est joué qu'au violon électrique. Les sonorités sont radicalement dans le style qu'elle appelle Victoriandustrial tout comme dans l'album Opheliac, mais avec un petit côté metal en plus. En effet, les pistes ne sont pas sans rappeler des soli déchaînés de guitare. L'album ouvre sur Unlaced, figurant sur l'EP Liar & Dead is the New Alive, avec ses rythmes endiablés à la YNGWIE, presque épiques. Manic Depression est la plus metal de l’album juste devant Cold, A Strange Device plus electro. Leech Jar offre une ambiance plus festivo-glauque, 'A Cure?' et 'Syringe' conservent un fond baroque. L'album se clôt sur 'Face The Way', une impressionnante démonstration de violon seul, comme a capella. Tous ces morceaux nous entraînent dans le petit monde étrange de EMILIE AUTUMN, montrant à travers ce double album une évolution, allant de la jeune violoniste à une grande compositrice gothico-indus. On en redemande !