Chronique | SepticFlesh - Communion

Erīck Wīhr 17 mars 2008

Après s'être desséchée plus de 5 ans, la momie SEPTICFLESH arrache les bandelettes qui l'emprisonnait pour nous livrer sa furie dans l'album Communion signant la reformation du combo. Bien loin de l'avoir apaisée, le temps a décuplé son appétit et le groupe nous livre là son album le plus infernal. Dans des morceaux aussi empreint de mythologie que par le passé, le groupe laisse un peu de côté sa facette gothique (Christos laisse au vestiaire son side-project CHAOSTAR dans un même temps) pour envenimer son death symphonique et brutal. Doté de vrais chœurs qui vont appuyer un univers chaotique, la composition globale de l'album va donner quelques rides à Faust de Sumerian Deamons, nourrie d'un esprit assez assimilable. L'album démarre sur Lovecraft's Death, merveilleusement orchestrée et tourmentée. S'en suit Anubis dans laquelle on aura le plaisir de retrouver le chant clair de Sotiris (guitares) à l'instar du morceau Nephilim Sons de l'album Revolution D.N.A. Le reste de l'album va se tenir dans ce type de compositions extrêmes et inspirées, avec quelques passages de mélodies fantastiques puisées dans l'Égypte antique sur le titre éponyme, mais aussi l'excellente Persepolis, un vrai monument de l'album, ou encore Sangreal. Sunlight Moonlight et Narcissus qui clôture l'opus évoluent dans un registre plus heavy et délicieusement mélodique aérant un peu la galette. Sans révolutionner leur genre, l'album permet au groupe de remettre le pied à l'étrier en respectant un public déjà acquis tout en imposant son œil unique et imposant sur la scène extrême. Un album qui marquera sans aucun doute de son sceau l'année 2008.