Chronique | Herrschaft - Architects Of The Humanicide

Erīck Wīhr 8 janvier 2006

C'est en pleine période de Noël que débarque cette petite galette du groupe Français HERRSCHAFT, cinq titres qui s'avalent d'une traite, mais ne vous attendez pas à les digérer si vite ! Ce groupe dont le nom pourrait se traduire de l'Allemand par "pouvoir", "puissance" ; pourrait-être comparé à l'univers de fiction apocalyptique de Ravage, de René Barjavel. Le premier thème dont se nourri le groupe est The Sterilized World qui parle de notre société ne cessant de frôler la perfection, s'interdisant l'erreur et le doute ... Un monde qui ne connait pas d'imprévus, d'exclusif et qui, de lui même est en train de fabriquer aveuglement l'outil sans failles de son extinction. Bien sûr, en découle le second thème The Chaotic Landscapes. Sans nous éterniser, regardez bêtement le cinema américain, la science fiction traitant déjà largement de ce sujet : "l'homme est un loup pour l'homme". Sur le plan musical HERRSCHAFT tente la fusion de l'electro dark et d'un metal plutôt Death, un peu comme un vieux CNK (COUNT NOSFERATU KOMMANDO). Rise To The Humanicide pose immédiatement le style du groupe après une intro de désolation montant progressivement en puissance. Vocaux hurlants et synthétiques, sur des guitares saturées et ambiance electro bruitiste. Quelques mélodies mystiques viennent vous refroidir avec Haunting Torture. Self Bondage brise l'harmonie, soulignant l'expression d'idées sadiques générées par un chaos total et l'absence de toutes règles !