Chronique | Betty X - Memoirs Of A Pain Junkie

Erīck Wīhr 6 juin 2006

Memoirs Of A Pain Junkie est le premier album (après avoir sorti 2 EP, Bad Side of Love et Dystopia), de la carrière solo de Betty Zoe Kaylor, une artiste américaine controversée. Carrière qu'elle avait amorcée après le split de son groupe gothabilly SALON BETTY en 1996 ne comptant qu'un seul album The Big Hair Sex Circus et un EP Arizona. BETTY X ça sonne metal indus, c'est bourrin, on ne tombe pas loin de MINISTRY période Psalm 69. On pensera notamment à la culte N.W.O pour la cadence de Bloodworm et Shoot 'Em Up ou encore Pain Junkie avec les vocaux saturés de TVII. Le chant est extrêmement névrosé, distordu, plaintif, un mélange entre nos formations nationales JABBERWOCK et WÄKS façon Glutte Core. Les titres défilent d'une traite, le temps de les dégueuler, aux couleurs de l'artwork immonde de cet album, fidèle à la thématique, autour de la dépravation, du suicide et des drogues. L'album dépasse à peine les 30 minutes et les morceaux sont relativement compacts dans l'ensemble. Mis à part les morceaux déjà cités qui sont parmi les plus importants reste Necrotic mais aussi Chainsaw qui pourrait rappeler du NINE INCH NAILS bien énervé de March of The Pigs de l'album The Downward Spiral. Vous l'aurez compris BETTY X se gobe, ça cogne fort et ça décape l'estomac et les oreilles longtemps après écoute. Le bémol c'est que l'album est très linéaire avec des lignes de chant constamment saturés, stridents ce qui peu vraiment lasser. Découvrez aussi son side-project, SATAN IN HIGH HEELS, dans un style beaucoup plus posé, jazzy et inspiré entre autre des films de David Lynch.