Chronique | Agonoize - Ultraviolent Six

Mandah 6 juin 2006

AGONOIZE est un trio Berlinois taillé pour les dancefloors cyber electro goth. Ultraviolent Six, leur quatrième opus publié symboliquement le 06/06/06, pose immédiatement le ton : la musique est basique, puissante et entraînante. Tous les ingrédients qui ont fait la réputation du groupe jusqu'alors sont au rendez-vous ; on retrouve des successions de fat beats qui s'entremêlent à une certaine provocation nourrit par l'identité visuelle de la formation. Le disque amorce avec Slave To The Needle, une sorte d'introduction semi-plaintive semi-planante annonçant une montée d'énergie prévisible, quasiment inévitable. S'ensuit, en effet, le titre Koprolalie, un titre agressif et captivant qui pourrait bien faire office de hit-single ou titre phare du groupe, s'il fallait en choisir un. La suite s'enchaîne sur les mêmes critères avec : Pavillon 5 qui démarre sur des notes faussement joyeuses ; puis BängBäng Goodbye et Glaubenskrieger. Rien de transcendant en somme. De plus, la voix synthétique à la limite brouillon s'essouffle rapidement ; on a l'impression que le chanteur pourrait mieux exploiter son organe en s'essayant sur un chant plus clair au lieu de se cacher derrière des effets saturés un peu lassants à la longue. Aussi, Ordinary Life, titre qui clôture l'album nous donne l'eau à la bouche mais le disque nous laisse sur notre faim. La musique et les paroles du groupe n'ont rien de très profond, mais peut-être agréable de temps à autres. A défaut d'en avoir justement, AGONOIZE a du potentiel à affirmer pour devenir de réels club smashers.