Chronique | Wednesday 13 - Monsters Of The Universe : Come Out And Plague

Pierre Sopor 12 janvier 2015

WEDNESDAY 13 ne s'arrête plus : Monsters Of The Universe est son quatrième album depuis le semi come-back des MURDERDOLLS en 2010. Plus affolant encore : aucun de ces quatre disques ne se ressemble ! Et après s'être essayé à l'album acoustique avec Undead Unplugged l'an dernier, le voilà qui se lance dans l'album concept. Exit les délires référentiels aux vieux films d'horreur, il est ici question de théories du complot, d'extra-terrestres et de races reptiliennes. Mais ce n'est pas parce que WEDNESDAY 13 délaisse ses jeux de mots et ses gimmicks horror-punk pour embrasser un son plus lourd, plus metal, qu'il en oublie son savoir faire... La preuve dès Everybody Keep Watching The Skies, tuerie imparable et euphorisante dans la tradition des Bad Things et autres gros hits du groupe. Les morceaux se suivent, et WEDNESDAY 13 varie les plaisirs : il flirte avec le hard FM sur I Ain't Got Time To Bleed et se lâche sur les allitérations sifflantes avec Serpent Society. Moins fun qu'à l'accoutumée, Monsters Of The Universe prouve que WEDNESDAY 13 peut aussi, quand il le veut, muscler sa musique. Pour preuve, l'excellente Planet Eater avec ses boucles rythmiques pachydermiques, ou Over Your Dead Body. Et si l'ensemble sonne très metal, on peut déceler dans I Love Watching You Die une inspiration plus goth, voire club-friendly. D'une attitude provocatrice très adolescente (et très fun), WEDNESDAY 13 a évolué ces dernières années vers un son plus dur, moins festif, quelque chose de plus sombre, son chant se faisant moins braillard, plus menaçant parfois (Into The Crop Circle). La richesse de Monsters Of The Universe témoigne d'un travail bien plus abouti que d'habitude. C'est peut-être moins jouissif, moins accrocheur aux premières écoutes, mais c'est aussi moins inégal que les derniers disques de l'ex MURDERDOLLS. Monsters Of The Universe témoigne d'une forme de maturité artistique d'un artiste qui affirme son identité tout en explorant de nouvelles voies. Une maturité avec des hommes reptiles et des aliens, parce que quand même, faut pas déconner.