Chronique | Bak XIII - Morituri Te Salutant

Flora 1 octobre 2005

L'univers de BAK XIII se définirait comme un long voyage au cœur de la mécanique ténébreuse. Ils relèvent avec brio le défi de donner un successeur à son excellent prédécesseur. Morituri Te Salutant, leur troisième opus, est un labyrinthe de sons qui fait renaître une nostalgie aussi singulière que débordante. Un subtil mélange d'indus agrémenté de rythmes metal. Ils nous ouvrent leurs portes avec Things Will Never Change, un morceau calibré plutôt electro. On retrouve un croisement de styles chez BAK XIII, passant d'un côté electro indus avec Electroshock à un côté plus pop. Malgré un rythme assez lourd, on retrouve dans cet album déstructuré des mélodies imparables comme sur le titre Dead Again. C'est une musique souvent futuriste et éclectique qui pourtant use et abuse d'un côté très kitch de la musique des années 80 et de l'univers fashion-gay, pour des morceaux tantôt lents tantôt agressifs que le groupe nous offre. Un album assez convainquant, fluide malgré quelques ruptures assez inopinées passant d'une voix métallique à une voix douce. L'une des originalités de BAK XIII vient de la voix justement, à la limite de l'androgénie...

Un album aussi déroutant que nostalgique, une sorte de remasterisation de la BO de Party Monster, un film où Macaulay Culkin joue aux cotés de Marilyn Manson. Notons qu'une chanson cachée s'est faufilée, seul morceau en français qui est aussi l'un des indispensables de cet album.