-OZ- - 2011-01-28

-OZ- - 2011-01-28

Erīck Wīhr 20 avril 2011

Peu avant leur tout premier concert sur le sol français le 21 Janvier 2011 au Glazart (Paris), le groupe japonnais ?OZ- est venu se présenter au cours d?une conférence de presse afin de nous en apprendre un peu plus sur eux, leur musique et leur ressenti sur la tournée européenne en cours.

Cela fait 14 ans que MUCC existe, que pensez-vous de votre carrière ?
Tatsurô : Nous avons essayé d'avoir une approche différente et originale de la musique par rapport aux autres groupes. Nous voulions être différents, ne pas ressembler ou copier les autres groupes. Chacun d'entre nous à une personnalité différente et nous sommes tout le temps ensemble pour essayer de tirer le meilleur de nous-mêmes et de nos différences pour mieux s'accorder dans les compositions ainsi que sur la scène. Je pense que nous avons en partie réussi puisque cela fait 14 ans que MUCC existe.

Y a-t-il des choses dont vous soyez particulièrement fiers ' A l'inverse, regrettez-vous certaines choses ?
Miya : Je suis simplement fier du parcours que nous avons eu jusque là, je suis aussi très heureux que nous soyons toujours ensemble. Tatsurô : Moi je regrette que nous soyons toujours ensemble (rire).

Quel est pour vous le meilleur souvenir que vous ayez vécu grâce à MUCC ?
Tatsurô : J'ai énormément de bons souvenirs, cela n'est peut être pas mon meilleur souvenir mais j'ai adoré jouer au Wacken Festival en Allemagne, c'est un excellent festival de métal et c'était une belle expérience d'y avoir participé. Miya : Personnellement, j'ai adoré jouer à travers le monde, découvrir tous ces pays. Découvrir des cultures différentes de la mienne, j'ai beaucoup appris. Grâce à notre carrière internationale nous avons pu rencontrer beaucoup de groupes populaires. C'est mon meilleur souvenir.

A ce jour, qu'est ce qu'il reste à faire pour MUCC ?
Tatsurô : Nous souhaitons avoir toujours plus de fans. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous jugerons ne pas être assez connus. Et même si c'est le cas, si cela arrive un jour, nous ne pourrons pas nous arrêter d'un seul coup. Il est possible qu'à ce moment là, nous fassions une pause puis nous reviendront quelques temps sur scène après un ou deux ans.

Dans la plupart de vos albums, vous prenez le risque d'associer à votre musique un univers musical différent de celui de MUCC. Comment se déroule votre processus d'écriture ?
Tatsurô : Quand nous composons nos albums, nous ne considérons pas cela comme un risque mais plutôt comme une étape à passer. La musique est en constante évolution et nous devons évoluer en même temps qu'elle. De plus, nous aimons tenter de nouvelles choses, cela fait partie du caractère de MUCC.

Dans ton projet solo 1979, Miya, tu es DJ, cela a t'il contribué à la présence d'électro dans l'album 'Karma' ?
Miya : Je suis effectivement DJ dans la formation '1979', mais c'est plus un hobbies qu'un projet solo pour moi. Il est vrai que j'ai entièrement composé 'Chemicale Parade' et 'la 7' maiVous n'avez pas beaucoup de jours de repos durant la tournée. Comment vous sentez vous pour le concert de ce soir '
Natsuki : Nous allons tous bien... Nao : Nous sommes juste un peu soucieux de la voix de Natsuki, le fait d'enchainer les concerts tous les soirs peut rendre sa voix plus fragile. Natsuki : Personnellement, je suis très intéressé par la culture Européenne, je suis très attiré par les langues étrangères. Je veux tout savoir alors je n'arrête pas de poser des questions et je parle beaucoup... en anglais mais hier, j'ai même essayé de parler finlandais. J'aimerais pouvoir parler aux gens dans toutes les langues mais tout le monde me dit que je ferais mieux de me taire ! (rires)

Pourriez-vous commencer par expliquer l'univers de 'OZ- ?
Natsuki : Nous avons voulu associer un certaine beauté musicale au coté bestial qui nous caractérise sur scène. L'univers de 'OZ- résumé en trois mots, ce serait : Beauté, puissance et violence.

Depuis les débuts de -OZ- en 2004, vous avez composé de nombreux mini-albums, votre premier album, Versus, n'étant sorti qu'en 2009. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
Natsuki : Cela nous a pris du temps car nous voulions que ce premier album soit véritablement parfait, nous désirions être fiers de la totalité des chansons sans avoir a nous dire plus tard que certaines n'avaient finalement rien à faire sur cet album.

Que pensez-vous du fait qu'en Europe, la musique japonaise et principalement le Visual Kei, touche un public particulièrement jeune ?
Natsuki : Nous sommes toujours ravis d'avoir un public, même si celui-ci est particulièrement jeune. Cela ne nous pose pas de problème. Beaucoup de gens un peu partout dans le monde découvrent et écoutent notre musique ; nous en sommes fiers, nous sommes heureux d'avoir un public qui s'élargit à échelle internationale.

Pourquoi avoir appelé votre second album, Rouge ?
Natsuki : Très bonne question (Rires) ! Imaginons une petite fille, qui grandi ; elle se tient devant un miroir et elle a très envie de pouvoir se maquiller... Voici le premier album, c'est le commencement. Le deuxième album symbolise le fait qu'elle grandisse et qu'elle se mette du rouge sur ses joues pour se maquiller.

Vous avez récemment sorti un best-of. Comment avez-vous choisi les morceaux qui le compose ?
Natsuki : Il évolue chronologiquement. Premier single, première chanson, deuxième single, deuxième chanson. Nous avons voulu retracer l'histoire de 'OZ- depuis ses début. C'est une sorte de mini-discographie qui offre un aperçu de l'évolution du groupe au fil des années.

Vous allez sortir prochainement un nouveau mini-album. Sera-t-il proche de l'album Rouge ou allez-vous essayer d'explorer de nouveaux styles musicaux ?
Tama : Nous ne savons pas encore, nous n'y avons pas réfléchi, mais il y aura quelques différences en mettant un peu de Rouge et d'autres choses... Nous ne sommes pas encore sûrs. Peut-être que cette tournée Européenne apportera quelque chose de spécial à ce mini-album.

De quoi vous inspirez vous pour écrire vos chansons ?
Natsuki : Une moitié provient de nos vies, de nos expériences personnelles, de ce que nous ressentons. L'autre moitié n'est que fiction ; Quand rien n'est réel, les gens comprennent rarement le message que nous voulons faire passer. Quand nous écrivons des chansons il y a toujours une part de fiction mêlée à la réalité.

Durant cette tournée, les concerts sont vraiment proches les uns des autres, vous n'avez pas vraiment de temps pour visiter les différents pays par lesquels vous passez. Cependant, quelles sont vos impressions de Paris, de la France ' Aviez vous des préjugés sur notre pays avant de venir ?
Nao : Au Japon, nous connaissons seulement Paris et la France grâce aux reportages à la télé ou aux films. Aujourd'hui, c'est comme si nous étions tous ensemble dans l'un de ces films. C'est génial !
Natsuki : Je veux absolument voir l'Arc de Triomphe. Nous n'avons pas beaucoup de temps, mais je veux vraiment le voir car c'est un but que je me suis fixé quand nous avons su que nous viendrions à Paris. Je sais que nous n'avons pas le temps de visiter, mais je souhaite le voir avant de repartir.

Y a t'il des différences entre votre public japonais et européen ?
Natsuki : Avec le public européen, nous ne pouvons pas nous comprendre par les mots, alors nous devons nous exprimer différemment en dévoilant plus nos émotions et nos sentiments qu'au Japon. Là bas, nous pouvons vraiment parler continuellement avec le public, ici, nous devons nous nous faire comprendre sans avoir besoin de parler. Nao : La grosse différence, c'est aussi la manière que les européens ont d'exprimer leurs émotions pendant les concerts. Ici, les gens crient, scandent nos prénoms, ils nous disent qu'ils nous aiment, alors qu'au Japon, même si les gens aiment le groupe, ils le montrent moins, le public reste plus en retrait. Les européens sont vraiment plus bruyant et démonstratif de leur amour pour nous. le fait d'utiliser la musique électro dans l'album 'Karma' n'était que la suite logique de notre carrière je pense.

Il y a quelques années, lors de la tournée européenne de 2007, vous avez enregistrés le clip 'Flight' à Paris. Y a-t-il une raison particulière de l'avoir tourné ici-bas ?
Tatsurô : En fait, nous devions tourner ce clip, mais notre emploi du temps était très chargé et nous n'avions pas le temps de le faire. Alors nous avons pensé que l'occasion d'un concert serait le moment idéal pour tourner notre premier clip. A ce moment là nous étions en Europe et Paris est une ville qui nous attiraient vraiment. C'est toujours le cas aujourd'hui (rires). Voila pourquoi nous avons tournés une grosse partie du clip à cet endroit.

Avez-vous déjà des idées concernant les projets futurs de MUCC ?
Tatsurô : Nous allons réfléchir bientôt à la création d'un nouvel album, nous voulons aussi refaire une tournée européenne rapidement.

Concernant ton projet solo Karasu, pouvons-nous espérer une venue en Europe prochainement ?
C'est difficile à dire pour le moment ! C'est un projet qui coûte énormément d'argent et nous ne sommes pas toujours tous disponible en même temps.

Nous arrivons à la fin de notre interview, avez-vous un message particulier à transmettre à vos fans français ?
Miya : Merci de continuer à venir nous voir en concert, nous faisons de notre possible pour venir en Europe tous les ans et nous espérons revenir ici très rapidement.
Tatsurô : Merci de continuer à nous suivre et à nous rester fidèles après toutes ces années. Je voudrais dire à tous ceux qui n'ont pas pu nous voir cette fois ci que j'espère qu'il auront l'occasion de venir la prochaine fois !