Chronique | Subliminal - Gracebudd

Pierre Sopor 1 janvier 2010

C’est sous le pseudonyme Albert Fisch (A.Fish ayant été un tueur en série qui sévit au début du XXe siècle aux USA) qu’est dirigé le projet allemand SUBLIMINAL et signé chez Galakthorrö (HAUS ARAFNA, NOVEMBER NÖVELET, MASKA GENETIK…).

Oscillant entre power electronics, noise et ambiant, sortie également en vynile (numérotés à 619 exemplaires) et produite par M. Arafna lui-même, cette production de 45 minutes saura ravir l’auditeur en quête de sonorités influencées notamment par HAUS ARAFNA et GENOCIDE ORGAN des débuts. En effet, ce premier album Gracebudd (Grace Budd ayant été l’une des nombreuses victimes d’Albert Fish) paru en 2000 se caractérise par des sons structurés et distordus marqués par des rythmes lancinants similaires à des pulsations ainsi que de multiples flots de sifflements agrémentés par divers samples vocaux froids, agressifs, hypnotiques, le tout sur une nappe d’infra basses. En témoigne le puissant et chaotique triptyque Hate Me, Touch, Kids, entrecoupé par le duo bruitiste et saturé Berlin ainsi que par l’énorme Cry Out Loud, simplement répétitif et efficace.

Plaçant la barre haute, c’est à haut volume que cet album prendra à coup sûr toute sa dimension, tant pour les adeptes du genre que pour les novices, au grand désespoir de leurs voisins…