Chronique | NTRSN - Hardlines

Pierre Sopor 11 novembre 2011

Après un premier album remarquable sorti sur le label américain Sigsaly Transmissions (People Like Gods, 2010), les belges de NTRSN en remettent une couche avec Hardlines. Autrefois accompagné de Bram (aujourd’hui du côté de PANKOW), Pieter est le membre fondateur et orfèvre de cette musique influencée par les grands noms du mouvement électro-EBM (CABARET VOLTAIRE, FRONT 242, VOMITO NEGRO…). Ici tout est fait main grâce à quelques 31 machines vintage (synthétiseurs, boîtes à rythme…). Après la percussive intro Parascope, Red Day sonne comme un rouleau compresseur, mêlant basslines lourdes, vocalises lancinantes et rythmique dansante. Plus tard arrive Move on and no Stop, véritable tube dancefloor de cet album. Faisant l’objet de deux remixes (les suédois AUTODAFEH et les belges PARADE GROUND), Electric Love sonne comme une déclaration d’amour de la part de Pieter pour ses chères et précieuses machines. Le titre éponyme quant à lui pourrait très bien figurer dans la discographie de CABARET VOLTAIRE tant les similitudes sont troublantes. Tout simplement génial. Enfin, après le très sombre Chromatic Move et l’inquiétant Secret Smile, Hardlines s’achève avec un titre véritablement martial et industriel, Parascope. La boucle est bouclée. Encore une fois, les compositions et le mixage sur cet album sont d’une grande qualité, offrant ainsi à l’auditeur de percevoir pleinement le talent de NTRSN. C’est en live que l’univers de NTRSN prend son envol grâce à Pieter (voix, machines), Paul (percussions) et Peter (machines) pour un set électro industriel faisant penser aux grandes heures des australiens SPK. En définitive, Hardlines est un véritable chef d’œuvre qui montre encore que l’électro made in Belgium est la référence. Une belle leçon d’EBM 100% old-school.