Chronique | Metallica - Death Magnetic

Erīck Wīhr 12 septembre 2008

Plus que 5 Jours ! Malgré une sortie chaotique quelques jours trop tôt en France, qui bouleverse encore l'organisation promotionnelle de cet album paramétrée au millimètre près depuis 'Mission Metallica' ; les Four Horsemen risquent fort de remporter leur course infernale. L'album met en selle sur 'That Was Just Your Life' un morceau d'une puissance phénoménale qui pourtant ne nous défamiliarise pas particulièrement avec 'St Anger' après quelques minutes ! Bonne immersion, qui se perd malheureusement un peu avec les deux prochains morceaux. Non pas une baisse de régime, plutôt une tempête sans fin (ni but ?). Une chose est sûre, l'album décape d'entrée de jeu ! C'est avec 'The Day That Never Comes' que le vent tourne sur une intro tr?s douce mêlant les meilleurs effort du 'Black Album' et des Load's, avec un mixage et une composition implacables. La tendance se confirme avec 'All Nightmare Long' qui regagne en férocité, aux riffs déchainés et vocaux parfaitement assurés. L'une des perles de cet album. 'The Unforgiven III' repousse la chansonnette une dernière fois, sur fond d'orchestre et de trompettes, un relent 'S & M'. Une fois de trop vous direz-vous à La source commence à s'épuiser, mais le résultat est tout à fait honorable. 'Suicide & Redemption' prend le relais en plein virage et envoie un dernier souffle, alternant passages calmes et montées en puissance, d'une composition plutôt proche de l'album 'Master Of Puppets'. Quelques morceaux comme 'Cyanide' manquent malheureusement d'aboutissement. Le retour du vrai Metallica aurez-vous souvent entendu ? Pas tout à fait, le groupe continue de murir, tout en retrouvant un peu de l'essence qui a fait de lui le leader. Il ne mollit jamais, de quoi assurer à cet album quelques bons bottages de culs et de redorer un peu son blason. Metallica renouvelle enfin ses propres ressources : on retrouve des riffs thrash de leurs premiers travaux, de belles mélodies du 'Black Album', la complexité des instrumentations très structurées et longues de 'And Justice For All'. A l'instar de l'artwork qui symbolise les lignes de champs magnétiques autour d'un cercueil, si vous pensiez que Metallica était mort, alors il vous entrainera irrésistiblement dans sa tombe.