Chronique | Amanda Palmer - Who Killed Amanda Palmer ?

Erīck Wīhr 16 septembre 2008

L'album solo d'Amanda Palmer sortira le 15 Septembre, c'est son premier essai solo en dehors de son groupe 'The Dresden Dolls' pour lequel elle chante. Compositrice de talent, sa rencontre avec Ben Folds donnera une issue à l'échelle mondiale de ces travaux solos. Munie d'une corne de renne à la main, se joindrait-elle au père noël gisant sur la pochette du dernier album des D.Dolls ? De son nom, l'album fait référence à Twin Peaks, mais ce titre prend de multiples sens à ces yeux. L'album est riche en émotions et met l'accent sur le chant et le piano qui sont les instruments d'Amanda. Musicalement, il repousse encore les limites de l'éclectisme tantôt porté sur le chant, puis sur les orchestrations, tantôt avec légerté et enfin avec vigueur pour plus d'entrain. Certains des morceaux ne vous dépayseront pas, comme les excellentes 'Guitar Hero' accompagnée de East Bay Ray des Dead Kennedys, que vous aurez surement déjà découverte en vidéo, ou encore 'Ampersand'. Si le chant est déjà très acquis pour les fans des D.Dolls, les compositions sont souvent d'une toute autre envergure. Un morceau surprenant comme 'Oasis' fait chanter un chœur en arrière plan qui peut rappeler avec un peu d'imagination le 'get around' des Beach Boys sur le refrain. Une chanson entrainante et très joyeuse. Vous aurez certainement remarqué très vite la présence d'orchestrations en background des morceaux 'Astraunaut', 'Leeds United' qui vire au piano bar et fond de saxophones, ou encore 'Runs In The Family' sur accompagnements de violoncelles. Zoe Keating participera notamment ? quelques morceaux pouvant y injecter un petit côté 'Rasputina'. Le tableau des Guests s'achève sur 'What's The Use Of Wond'rin ?' avec Annie Clark de St Vincent, qui semble sortie d'un rêve d'enfance très volatile. Certes tous les morceaux n'auront pas autant de potentiel comme le dernier cité ainsi que 'Black Says' et 'Have to Drive' qui chargent la somme de titres un peu trop mous, mais cet album complète avec merveille l'univers très vaste d'Amanda que l'on touche du bout des doigts et souvent avec plus d'exigences et contraintes pour les Dresden Dolls.