Chronique | Krystal System - UnderGround

Erīck Wīhr 14 novembre 2008

Cela fait deux ans qu'on l'attendait ce petit rejeton de Krystal System. Désormais sous l'aile d'Alfa Matrix, le groupe Parisien livre son premier opus 'Underground' le 14 Novembre. Son nom renvois assez bien à son parcours, encore rarement sous les projecteurs et dont la musique imprègne déjà les dancefloors gothiques depuis un bon moment. Ce qui fait son succès réside dans une musique sombre, accessible mais très sincère. Des claviers omniprésents, sur des vocaux saturés et guitares lourdes proches d'un son live qui leur vaudront des affinités avec le metal indus. 'Mental' se rapproche notamment du son de Rammstein avec 'Du Hast'. L'album ouvre sur une sorte de b-side electro du morceau 'Demain N'existe Pas'. Le groupe y évoque un de ses principaux thèmes ; 'Demain n'existe pas' renvois à l'instant présent. Un instant rarement vécu en tant que tel sans projection dans le futur ou le passé. Le chant est parfois proche du grunge dans des morceaux comme 'I love my chains', 'Idols' ou encore 'Slice'. Depuis sa première démo le groupe a continué de forger sa personnalité proposant de nombreuses bombes tantôt sombres et froides dans la lignée de la phénoménale 'The Day I Died', tantôt agitées et dansantes dans la lignée de 'New World'. Une touche de metal et d'electro sans cesse ré-ajustés pour procurer à chaque morceau un intérêt particulier. Vous y découvrez 'Instar', un morceau délicieusement sombre, qui faisait déjà l'intro du site de VerdamMnis depuis un an. Le facteur temps hante une nouvelle fois la compo au son d'un chronomètre et rires de jeunes enfants en background. Le chant momentanément passé en lecture inversée procure une présence véritablement fantomatique à cette piste. Le panel musical de cet album s'étend à de nouveaux registres plus pop/rock dans les morceaux 'Alakor' ou encore 'Something You Hate' à l'univers doux et très atmosphérique. Encore une nouveauté avec 'Elektrostal' au phrasés hachés, qui use de samples tirés des premiers Terminators ou encore un 'Alleluia (Motherfuckers)' de Marilyn Manson. Les ingrédients restent simples mais les ambiances sont ressenties en profondeur et ce premier album est une véritable succession de hits tous aussi excitants les uns que les autres ! [Chronique de la Démo]