Dio Distraught Overlord : Plongée dans le Kote Kei

Dio Distraught Overlord : Plongée dans le Kote Kei

Mandah 19 novembre 2008 Mandah

VerdamMnis a rencontré la formation Japonaise Dio - Distraught Overlord - quelques heures avant sa séance de dédicaces au Manga Café de Paris, le 17 Novembre 2008. A cette occasion, nous sommes revenus sur Dictator, premier album du groupe à paraître le 10 décembre prochain et dans la foulée, de son concert parisien qui se déroulera le 29 novembre 2008 en compagnie de Undercover Slut.

Dio - D.O - est un jeune groupe, pouvez-vous nous raconter l'histoire de sa formation ?
Erina :
Oui bien sûr. En fait, le groupe s'est formé à l'initiative de Mikaru qui, après avoir publié une annonce sur la toile, a été contacté par Ivy, notre bassiste. Dès les premiers instants passés ensemble, les deux ont ressenti une alchimie humaine évidente, une aura particulière, ils ont tout de suite pensé que quelque chose était possible artistiquement. Ensemble, ils se sont donc rapidement mis à la recherche de deux guitaristes : Erina et moi-même avons répondu présent. La machine était alors en marche ! Pendant plusieurs mois, nous avons travaillé et répété sans relâche à quatre. Denka, notre batteur a rejoint le groupe un peu plus tard sous l'impulsion d'une annonce lancée sur Internet. Finalement, on peut dire que le projet Dio - Distraught Overlord a été créé lorsqu'il a été composé de ses cinq membres actuels, depuis le courant du mois d'août 2006 pour être précis.

Vous avez revendiqué appartenir au Kote Kei, pouvez-vous nous expliquer ce qu'est cette mouvance ?
Mikaru : Oui effectivement. Le Kote Kei est en fait un sous-genre du Visual Kei dont les groupes, comme nous, ont une certaine affection pour les tenues old-school très élaborées, souvent en cuir ou vinyle noir. Littéralement, le Kote Kei signifie 'avoir un goût prononcé'. La musique, en adéquation avec le visuel, est grave et dure. Le mouvement opposé au Kote Kei est Oshare Kei qui signifie pétillant, scintillant, à la mode, tu vois ? Notez tout de même que ces termes ont été utilisés au départ par les salles de rock qui faisaient les programmations, aujourd'hui ils sont dépassés. La frontière entre ces différents courants est devenue assez floue, les groupes préfèrent mixer plusieurs sources d'influence que d'être catalogués et classés dans un seul et unique genre.

Votre premier album 'Dictator' va sortir le 10 Décembre 2008, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Le groupe et leur manager nous font écouter le premier morceau, issu de l'album, qui s'intitule 'Haunting')
Erina : Notre premier album Dictator contiendra cinq nouvelles chansons couplées à cinq autres déjà sorties mais ré-enregistrées avec de nouveaux arrangements. L'album comprendra donc dix titres en tout qui mettront assez bien en relief l'évolution musicale du groupe depuis ces deux dernières années. Personnellement, je trouve que le premier morceau représente particulièrement bien le Dio actuel. Le disque comprendra également deux vidéo-clips pour les titres 'Dokusai' et 'Haunting'. Nous avons vraiment hâte que les fans le découvrent !

Concernant les thèmes abordés dans vos textes, où puisez-vous l'inspiration ? Avez-vous des références particulières, des auteurs que vous affectionnez, des films qui vous ont marqués ?
Erina :
C'est vrai qu'on peut être influencés par les films qu'on voit ou les livres qu'on lit mais en tant que groupe nous n'avons pas de références particulières communes, du moins pour ce premier album. Il n'y a pas non plus de thème décisif ou majeur que nous avons abordé exprès par consensus préalable. Je pense sincèrement que c'est dans la vie de tous les jours que nous puisons notre inspiration. C'est l'expérience si particulière de la vie, avec les joies et les peines que celle-ci apporte, que nous mettons en scène et en musique. C'est le rassemblement de ces expériences que nous faisons individuellement de la vie qui donne Dio - Distraught Overlord.

Vous avez déjà plus ou moins abordé le vampirisme. De quelle manière le percevez-vous ?
Mikaru : En fait, chaque morceau de l'album raconte une histoire fantasmée. En ce qui concerne le vampirisme, j'ai écrit une histoire d'amour romancée et sensuelle mais problématique et improbable à la fois. Il s'agit grosso modo d'un vampire qui tombe amoureux d'une femme (humaine). Lui pense qu'elle ne sait pas qu'il est un vampire et se joue d'elle avec ça, il en profite. Un sentiment de culpabilité l'envahit alors puisqu'il lui cache sa vraie identité. Je mets donc l'emphase sur un dilemme réel au travers d'une histoire fantastique, un peu comme le ferait un cinéaste pour un film. Habituellement, j'aime bien explorer des thèmes existentiels sur la vie sans qu'il y ait ambiguïté aucune. Là, j'ai préféré expérimenter une nouvelle forme d'écriture.

Dans quelques jours, vous allez jouer à Paris avec Undercover Slut. Que pensez-vous de ce groupe ? Les avez-vous personnellement choisis comme opening-band ?
Erina : C'est la première fois qu'on entend parler de ce groupe (rires).