Chronique | Khundalini - Deus In Machina

Pierre Sopor 23 octobre 2006

KHUNDALINI, groupe français trip-hop teinté de new wave s'étant forgé sa réputation en enchaînant les concerts et tremplins depuis la fin des années 90, sort son nouvel album fin octobre dont la promotion est assurée par Corace Management (ETHS, TRIPOD, etc..). Deus In Machina comporte 12 titres, dont certains (My Fear, Shining, Could You Learn) déjà connus du public car présents sur leur dernière publication. La plus grande force de ce groupe réside dans la voix de sa chanteuse, qui, un peu à la manière de Katie Jane Garside de QUEEN ADREENA, varie d'une certaine douceur vers une franche folie. Et si elle sonne parfois enfantine (comme sur Worry ou la très bonne Childhood), c'est juste pour mieux refaire sortir un côté sombre et inquiétant. L'album nous propose de nombreuses ambiances, souvent calmes et parfois plus 'rentre dedans' et remplies d'émotions comme The True Me. On retrouve aussi une certaine froideur comme sur Childhood et ses chuchotements flippants ou encore Shining, où les machines permettent une montée en intensité accompagnées par une voix chargée de colère et de tristesse. Machines que l'on retrouve dans Rythme Et Abstinence, imposant un gros rythme, au son proche de l'industriel du NINE INCH NAILS du début des années 90. L'album se termine sur une ballade très sympathique et plutôt planante, My Fear. La force de ce groupe réside dans ses variations, tant au niveau des ambiances que dans la voix de la chanteuse très chargée en émotions, et ne cédant pas à la facilité des "beuglements de la tristesse" rendus si classiques et inévitables depuis EVANESCENCE ... On découvre avec plaisir des mélodies raffinées, mais aussi parfois des rythmiques plus plombées et assez industrielles (Shining, Rythme et Abstinence, Darkness). Un bon album donc, pour un groupe à découvrir sur scène, leurs performances ayant la réputation de sortir du commun.