Chronique | Judas Priest - Nostradamus

Erīck Wīhr 17 juin 2008

3 ans après son prédécesseur, Judas Priest enfante son tout premier concept album 'Nostradamus', 2 CD sur la vie du célèbre prophète astrologue. L'homme, un Français, qui eu des visions de notre monde jusque plus de 500 ans après sa mort, craint de son vivant jusqu'à nos jours. Judas Priest lui consacre son nouvel album à travers des textes très poétiques sur cette muse aux prophéties versées. Rob Halford pousse les envolées lyriques donnant une impression théâtrale au chant aux mélodies particulièrement sombres. C'est dans les débuts de l'album que se regroupent principalement les morceaux les plus rythmiques avec 'Prophecy', 'Revelations', 'War' et 'Pestilence & Plague'. Des morceaux voués à présenter le personnage, en marge, isolé pour réunir ses visions. Des visions parfois apocalyptiques comme le morceau 'War' traitant de la venue de l'apocalypse et ses cavaliers. Dans cette m?me veine on citera 'Visions', 'Nostradamus' et 'Future of Mankind', conclusion parfaite clôturant sur quelques phrases en français, comme si elles étaient prononcées d'outre-tombe par Nostradamus. Les autres morceaux seront presque intégralement lyriques et acoustiques, il traitent de ses craintes, sa solitude ainsi que la perte de sa femme dans la déchirante 'Lost Love'. Judas Priest s'aventure dans de nouvelles sonorités, innove ses recettes : on notera l'omniprésence de mélodies atmosphériques ou orchestrales étoffant les univers de chaque morceau. Inutile de préciser qu'il est beaucoup moins r'n'r que ses prédécesseurs et c'est malheureusement là que l'album déçoit, avec une flopée de morceaux lassants. Au bout d'une demie-heure on cherche une claque, beaucoup de morceaux manqueront de nous toucher et auraient pu être retirés au final. Il serait toutefois regrettable de passer à côté des quelques perles de l'album que l'on a cité aussi émotives et puissantes que les plus grandes balades du Priest. Bien vu mais trop long, c'est vraiment dommage ...