Chronique | I:Scintilla - Optics

Pierre Sopor 22 mai 2007

Le nouvel album d' I:SCINTILLA, quator rock-indus s'amusant autant à l'electro qu'à un metal industriel dur, marque un tournant : un gros album sortant sur un (relativement) gros label. Après une première écoute, on doit reconnaitre que même si I:SCINTILLA reste dans la lignée de ses anciennes productions, le son se veut varié, allant aussi bien de la chanson electro-pop à des compos metal plus violente. L'ouverture de Optics fait naître un certain intérêt : la voix posée et assez basse de Brittany Bindrim accompagne parfaitement une entrée en matière ambiante, avant de monter en puissance, le chant s'élevant et plantant les bases. Toy Soldier est un titre d'emblée plus accrocheur avec sa compo synthpop, le chant évoque une comptine ce qui n'est pas désagréable. The Bells était déjà présente sur l'EP Havestar, tout comme Scin et la chanson éponyme de cet EP d'ailleurs, que l'on retrouve plus tard sur le disque. Melt reste dans la lignée de Toy Soldier, adoucie par les synthés en fond qui continuent de distiller une atmosphère collant au chant sucré de Bindrim, évoquant encore une fois une chansonnette enfantine, qui semble nous narguer lors des couplets. Cependant elle contient quelques guitares plus dures, tendance approfondie sur Translate, qui après une longue intro chantée propose enfin une approche lorgnant vers le metal industriel. C'est plus rythmé, plus accrocheur, et on commençait à l'attendre. Approche qui se confirme à notre plus grande joie sur Machine Vision, au chant plus rentré pour une piste plus angoissante. Salt Of Stones achève cet album parfaitement. Sûrement la meilleure piste, avec un vrai déchaînement de grosses guitares laissant quelques paroles filtrer entre deux riffs, un refrain tout en montée qui semble plus que jamais bien placée, semblant chargé de colère.