Chronique | De/Vision - Popgefahr

19 mars 2010

Directement avertis par le titre de l’album, Popgefahr est pop mais il va toucher votre ‘Cœur en plastique’. DE/VISION est sous un de ses meilleurs jours. L'absence d'instruments acoustiques se fait vite oublier par la qualité des compositions et la production. Le groupe apporte une dimension nouvelle avec cet album qui restera sans doute incomparable aux autres éléments de leur discographie. Toute la puissance de DE/VISION dans un album : mélodies prenantes, paroles engagées et souvent empruntes de mélancolie, ambiance atmosphérique et une voix reconnaissable parmi mille. « mAndroids » le titre d’ouverture met déjà les choses au clair dès la première minute. Il est un blâme sur la société de consommation le tout reposant sur une ligne de basse puissante. Chose à laquelle le groupe ne nous avait pas habitué jusque lors. Titre idéal pour introduire l’album. S’en suit le titre « Rage » qui est surement l’un des plus énergiques. Un beat groovy et des basses massives une fois de plus. Un des meilleurs singles du groupe. « What’s love all about », le premier cri venant du cœur avec ses sons mélancoliques et touchants. Atmosphère typique contrôlée à merveille depuis des décennies. « Time to be Alive » séchera les éventuelles larmes après la pression du morceau précédent. Encore une fois on est assailli de mélodies implacables. « Plastic heart » ralenti le rythme et offre sans doute l’une des meilleures interprétations de Steffen Keth. « Be a light to yourself » vous redonne vie après tant de complaintes (avant de retomber). Avec une fois de plus une forte utilisation de sons atmosphériques. Le refrain prend aux tripes, encore un nouveau cri du cœur. « Ready to die », est très proche d’un Depeche Mode (je m’étais juré de ne pas faire le rapprochement). Morceau qui surement aurait eu besoin d’une guitare pour embellir la puissance générale. « Flash of life » vous rappelle que vous êtes en plein cœur d’une montagne russe. Morceau totalement innocent à la première écoute mais véritablement traître aux vues des paroles. « Twisted Story », morceau irritant une fois de plus. Une des plus belle performance du chanteur. Le headbang vous vient presque spontanément à la fin du morceau, le rythme est prenant et l’utilisation de guitares aurait été judicieuse. « Until the end of time » clôture l’album d’une façon assez sombre et mélancolique commençant par cette phrase « Oublier le passé pour regarder en avant » avec une atmosphère planante. Un morceau qui figurera lui-aussi parmi les plus belles compositions du groupe. Une belle manière de finir cet album. Evidemment comme tout gosse dans un parc d’attraction, un tour de montagne russe ne vous suffit pas. Vous serez surement amené à réécouter cet album en boucle, pouvant devenir addictif pour tout amoureux de synthpop. Un de leurs meilleurs albums.