Les créatures de CARACH ANGREN reviennent à la vie

Les créatures de CARACH ANGREN reviennent à la vie

Pierre Sopor 3 juin 2020 Pierre Sopor

Un éclair déchire la nuit. Un rire dément, et puis ce cri : "it's alive !". On connaît l'histoire. Le groupe de black metal symphonique CARACH ANGREN, toujours très théâtral, nous la raconte à sa manière dans son nouvel album, Franckensteina Strataemontanus (précommande), où l'on plonge dans l'histoire de Joann Conrad Dippel, alchimiste fou obsédé par la vie éternelle. Alors forcément, on a discuté monstres avec Ardek, compositeur du groupe.

Avant tout, comment vas-tu ? J'espère que la situation actuelle n'a pas eu trop d'impact sur ta vie personnelle et professionnelle, même si la sortie de l'album a été repoussée...
Je vais très bien, merci. Bien sûr, tout le monde a été affecté, donc d'une certaine manière nous partageons tous les conséquences de cette pandémie. Beaucoup de groupes ont dû annuler leurs tournées et, en effet, nous avons repoussé un petit peu notre album en raison des délais de fabrication. Nous sommes néanmoins contents de pouvoir avancer et enfin le sortir, parce qu'on est très enthousiastes !

Franckensteina Strataemontanus nous raconte l'histoire de Joann Conrad Dippel. Comment avez-vous choisi ce sujet ?
Seregor et moi cherchions tous les deux à aborder le sujet de Frankenstein depuis un moment, mais nous n'avions jamais vraiment décidé d'une approche qui ferait une bonne histoire pour CARACH ANGREN. En décembre 2017, je commençais à travailler sur de nouvelles musiques et j'ai fait un cauchemar. Dans mon rêve, je flottais dans une vieille maison qui semblait dater de l'époque classique, remplie de toutes sortes de décorations et d'ornements. J'ai entendu des notes de piano dissonantes et fantomatiques, un torrent d'eau s'est mis à couler et soudain je me suis retrouvé poussé contre un tableau. La peinture montrait le visage d'un vieil homme en colère. Là, je me suis réveillé. J'ai dessiné ce visage et essayé de jouer les notes de piano que j'avais entendues. Puis, j'ai plus ou moins oublié tout ça. Dans les mois qui ont suivi, j'ai décidé d'enfin lire le roman Frankenstein de Mary Shelley et j'ai été époustouflé. Sa profondeur, ses détails et le voyage émotionnel qui y sont décrits m'ont vraiment surpris. J'ai donc fait quelques recherches et suis tombé sur une théorie qui disait que Mary Shelley se serait inspirée d'un homme du nom de Johan Conrad Dippel, un alchimiste qui vivait en Allemagne et est né au château Frankenstein. Il était très connu pour ses expériences sur des cadavres et avait un point de vue critique sur la religion. Il a donc dû s'exiler à plusieurs reprises dans plusieurs pays. Au cours de mes recherches, je suis tombé sur une peinture de Dippel qui ressemblait beaucoup à l'homme que j'avais vu dans mon rêve. C'est à ce moment là que j'ai trouvé une motivation personnelle. J'avais besoin de cette connexion. J'ai fait plus de recherches en lisant des livres, visitant des musées médicaux, etc. Seregor était un grand fan du film Frankenstein original parce qu'il l'a vu étant enfant. A partir de là, on a commencé à expérimenter et petit à petit construire l'album.

La musique de CARACH ANGREN a toujours été très narrative. Que se passe-t-il dans votre version de l'histoire ?
L'histoire mélange fiction et faits historiques. L'idée principale est que Dippel voulait vivre éternellement et a essayé de créer un elixir pour atteindre ce but. L'album commence aux alentours des années 1980 avec l'histoire fictive d'un jeune garçon qui joue dans les bois, près de Darmstadt. L'enfant tombe malade en quittant la forêt, meurt peu de temps après et est enterré par ses parents. Il revient ensuite à la vie et dévore sa famille. C'est ce que raconte l'intro et la première chanson, tout cela sert d'introduction, comme on avait fait sur Death came through a Phantom Ship. Les pistes suivantes (Franckensteina Strataemontanus et The Necromancer) présentent l'univers de Dippel, ses expériences et son laboratoire. Dans Sewn for Solitude, on s'intéresse à une de ses créations, un "monstre" qui doit se cacher dans les bois et qui nous permet de soulever la question suivante : qui est à blâmer pour toute cette souffrance ? Le monstre, son créateur ou les deux ? Sur Operation Compass, on plonge en pleine Seconde Guerre Mondiale, en Afrique du Nord pour être précis. J'ai découvert que Dippel avait inventé une huile, "l'huile d'os" ou "huile de Dippel", faite à partir d'ossements d'animaux et qui sent très mauvais. L'armée britannique avait reçu pour ordre d'utiliser cette huile pour empoisonner l'eau des puits en cas de retraite pendant la bataille. J'ai trouvé ces informations dans des documents du gouvernement, c'est donc un fait. Ca m'a fasciné car ça voulait dire qu'une des créations de Dippel vieille de plusieurs siècles a, en gros, failli être utilisée comme arme chimique. Dans la chanson, on pousse un peu plus loin cette idée et on exagère jusqu'à dire que les puits ont été empoisonnés, ce qui a libéré les forces démoniaques de Dippel et ressuscité les soldats tombés au combat en une horde de zombies ! Après cela, on a Monster, une piste qui demande ce qu'est vraiment un monstre. On laisse bien sûr cette question ouverte pour que l'auditeur puisse méditer là-dessus... Der Vampir von Nürnberg vient de recherches menées par Seregor et raconte l'histoire de Kuno Hofman qui a été accusé d'avoir tué deux personnes il y a quelques décennies. Il a aussi été accusé d'avoir des rapports sexuels avec des cadavres et bu leur sang. On a rattaché cette histoire à la notre en ajoutant qu'il s'était inspiré des écrits de Dippel. On revient ensuite dans au laboratoire et aux experimentations : Dippel réussit à créer l'elixir de vie, le boit et devient immortel... Sauf qu'il y a un problème : son corps continue de se détériorer, son âme étant éternelle mais liée à une chaire pourrissant. Le seul moyen pour lui d'éviter cela est d'infester un corps plus frais. C'est comme ça qu'on relie la dernière chanson à la première : Dippel prend possession du jeune garçon, c'est la raison pour laquelle il était mort et revenu à la vie. Les premières pistes sont en fait les dernières dans notre histoire et laissent donc l'auditeur sur un fin ouverte.

Il y a quelque chose de récurrent dans Frankenstein et toutes ces histoires de "savants fous" : quiconque défie l'oeuvre de son divin créateur finit par être puni. Il y a cette forme de moralité paradoxale dans les histoires d'horreur (tu sais, comme quand Jason Voorhees tue les ados qui forniquent et fument des joints). Comment les choses se passent pour Dippel d'un point de vue moral ? 
Exactement, la question de la moralité revient sans cesse dans notre histoire. A titre personnel, un de mes exemples favoris est Jurassic Park, c'est plus ou moins la même chose appliquée aux dinosaures et à la génétique. Ce qui est si intéressant est l'idée que créer quelque chose est vraiment attirant, comme créer une oeuvre d'art, mais il y a toujours la question de la moralité. Sommes-nous responsables de nos créations et jusqu'à quel point ? Tu peux même appliquer ça au fait d'avoir des enfants, haha ! Notre histoire finit d'abord plutôt mal pour Dippel puisqu'il vit pour toujours grâce à son elixir (sa création) mais que son corps pourrit. Puis, son âme infeste un jeune garçon comme un parasite, ce qui lui permet de continuer à vivre. Dans notre histoire, le méchant gagne. Mais il y a aussi un sens plus profond qui me fascine. Si tu penses aux fantômes, l'idée la plus répandue est celle d'une apparition, une brume ou une espèce de forme. Pourtant, on peut aussi y penser d'une toute autre manière. Quand j'étudiais Dippel, c'était intéressant de voir comment, d'une manière ou d'une autre, il continuait d'apparaître au fur et à mesure des époques. On le retrouve au travers de Mary Shelley et son roman, bien sûr, son huile a été utilisée bien plus tard pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il a inventé un pigment, une couleur (le bleu de Prusse) qui est toujours utilisée. Et maintenant, peut-être qu'il revient dans notre monde à nouveau via notre album ! J'aime cette idée : la survie via les histoires ou la création. Peut-être que c'est finalement ça, un fantôme.

Parlons un peu de monstres. Dans beaucoup d'histoires, comme Frankenstein et ses dérivées, on a un monstre qui prend sa revanche sur la société. D'une certaine manière, ça semble exprimer notre culpabilité de les avoir rejetés dans un premier temps, car c'est ce qui fait d'eux de "vrais" monstres.  Dirais-tu que tu as de l'empathie pour Dippel ? 
Personnellement, je suis mitigé. D'une certaine manière, je l'admire car il essaye de créer quelque chose à partir de sa folle imagination, à savoir la vie éternelle. Il a aussi commencé à critiquer les croyances religieuses à son époque et défendu une interprétation plus personnelle de la foi, ce à quoi nous sommes plus habitués aujourd'hui. Cela demande du courage et tout le monde ne s'y serait pas risqué. D'un autre côté, quand j'essaye de lire ses écrits, j'ai l'impression qu'il y a aussi quelque chose de très narcissique dans son travail. Cela fait tout à fait sens, il faut probablement se trouver extrêmement important pout vouloir survivre à tout le monde. Cet aspect plus sombre de sa personnalité se retrouve dans plusieurs rumeurs historiques sur sa vie : il a toujours eu des problèmes d'argent, aurait apparemment tué quelqu'un et devait être en fuite permanente. Il a aussi essayé d'acheter le chateau Frankenstein en vendant son elixir... Disons que je suis particulièrement fasciné par sa vie !

Je dois admettre que j'ai beaucoup aimé l'album, il est plein de surprises et de nouveautés, comme Monster et son rythme pesant qui évoque la créature de Frankenstein, ou Franckensteina Strataemontanus. J'ai l'impression que vous allez toujours plus loin dans le théâtral, le symphonique, et même l'experimental. Penses-tu que vous pourriez y perdre quelques fans ?
Merci. On voit notre groupe comme une entité dynamique, donc c'était notre prochaine étape. On a évolué en tant que personnes et musiciens, et surtout, on s'est énormément amusés en travaillant sur cet album. C'est le principal et la raison pour laquelle on a commencé tout ça. Michael Jackson avait prononcé cette super phrase que j'ai interprété comme ça : “tu dois te mettre en retrait et laisser la musique se créer elle-même". C'est la malédiction de l'artiste : tu veux créer, mais tu ne peux pas non plus forcer la chose. Il faut se mettre au travail, se concentrer mais essayer de ne rien attendre. C'est très facile à dire mais ça peut être très frustrant parce qu'il y a des jours où rien ne se passe, haha ! Ce que j'essaye de dire, c'est qu'écrire un album, en tout cas pour nous, est quelque chose qui demande beaucoup de temps et d'énergie. On s'en éloigne, on y revient... J'ai toujours l'impression que ça met à l'épreuve tout ce qui fait ma personnalité. Quand je compose une super mélodie, je me sens trop bien, mais la vérité est que bien souvent je n'ai pas la moindre idée d'où ça vient... ça aide à rester humble. C'est facile de sortir et dire "j'ai fait ceci et cela" et vu de l'extérieur ça semble marcher comme ça, mais je pense que la création et la créativité viennent d'un endroit bien plus profond. Donc au final, c'est un véritable voyage dont un album est la fin, la photographie de tout ce procédé. Est-ce que les gens vont l'aimer ? J'espère ! S'ils ne l'aiment pas, ça me va aussi. La seule chose que je peux faire dans une conversation comme celle-là, c'est essayer de montrer comment tout s'est mis en place. Avec chaque album, tu vas probablement gagner quelques fans et en perdre quelques autres. C'est super, c'est dynamique, on ne peut pas rassembler tout le monde en même temps. Et puis tout dépend tellement du moment dans ta vie où tu découvres un album... J'écoute toujours les albums que j'écoutais quand j'avais seize ou dix-sept ans parce qu'ils sont arrivés à un moment où j'explorais le monde en jeune adulte. Peut-être que si je les découvrais aujourd'hui, ils ne me feraient aucun effet. Plus on vieillit, plus ça devient difficile de garder un esprit ouvert... 

Tu vas sûrement me détester pour ça... Mais comme c'est un échange par e-mail, tu ne peux pas m'atteindre ! Quand j'écoute CARACH ANGREN, j'ai vraiment cette étrange sensation que ça pourrait être un film Disney vraiment tordu, ou une comédie musicale de Broadway. Tout y est tellement grandiloquent... Qu'en penses-tu ?
Ok, je viens de t'envoyer un mail piégé. Je plaisante ! Je le prends comme un compliment car il y a un véritable art et de magnifiques choses que l'on peut trouver dans les exemples que tu donnes. On aborde peut-être notre musique de la même manière qu'un film ou une comédie musicale... On construit une histoire, donc ça fait tout à fait sens. Mais s'il te plaît, choisis le plus sombre des Disney pour la comparaison, si possible ! Peut-être qu'on devrait en faire un nous-mêmes pour que rien ne soit plus comme avant, haha !

J'ai aussi l'impression que Seregor joue de plus en plus la comédie quand il chante, ce qui était évident sur Dance and Laugh Amongst the Rotten. Dirais-tu que travailler avec lui revient à diriger un acteur ?
Oui, je le dis souvent moi-même : c'est exactement ça. Et je peux te dire qu'il est le plus grand acteur de tous les temps. Dans tout ce qu'il fait, quand il s'agit d'art, il joue la comédie et est brillant. C'est un honneur d'avoir pu travailler avec lui toutes ces années. En enregistrant les voix pour cet album, on avait souvent la chaire de poule en réécoutant les prises... Il y a ce moment sur Der Vampir von Nürnberg où il parle en Allemand et fait ce bruit d'étranglement. On l'a enregistré plusieurs fois, rejoué à fond et c'était totalement dingue. Sur scène, il devient le personnage qu'est Seregor, et en tant que tel, il passe d'un point de vue à un autre dans nos histoires. Il incarne donc tous les personnages à la fois !

Les violons de l'album sont, encore une fois, excellents. Mais n'est-ce pas frustrant de ne pas avoir un vrai orchestre et d'utiliser des samples pour les autres instruments ?
Merci, j'ai beaucoup de chance que Nikos Mavridis interprète ce que je compose pour son violon. C'est un excellent joueur et il rend la partition magique. En fait, il y a des avantages à travailler avec les samples car je me retrouve à manipuler chaque note exactement comme je le souhaite. Je peux aussi changer des choses jusqu'à la dernière minute. Bien sûr, avoir un vrai orchestre pour jouer tout pourrait mieux rendre, mais ça serait aussi une toute autre approche. Certains albums avec orchestre sonnent super bien, mais d'autres... pas tant que ça. Si tu as un très bon orchestre mais un ingénieur du son moins bon, ou l'inverse, le résultat ne sera pas terrible. Il faut donc que tout soit parfait : s'il y a le moindre maillon faible, c'est la catastrophe. On verra bien à l'avenir, mais pour le moment je suis très satisfait avec cette façon de faire. On a aussi beaucoup de synthé et d'effets mécaniques sur cet album. J'ai énormément manipulé le son des violons au point de le rendre méconnaissable, par exemple sur le morceau-titre. Ca m'amuse beaucoup et j'ai un contrôle absolu sur ce qui se passe à chaque instant.

De la même manière, tu ne ressens jamais de limites au fait que CARACH ANGREN n'ait pas plus de musiciens sur scène ?
Pas vraiment. On a fait quelques concerts avec Nikos par le passé et c'était super. Mais en même temps, plus il y a de musiciens, plus ça devient un challenge pour que ça sonne bien.

Beaucoup de morts reviennent à la vie dans votre album... Et il y a cet elixir vert fluo qui est dans l'édition collector. Tout ça me fait beaucoup penser à Re-Animator et la mort récente de Stuart Gordon. Non ? Ca ne serait pas chouette de le réanimer ?
C'est cool, je n'avais pas fait le lien ! J'adore vraiment la série Masters of Horror. Oui ça serait super, mais comme on en parlait tout à l'heure, son oeuvre continue de vivre.

Je sais que vous travaillez beaucoup vos éditions collector. Il y avait cet easter-egg sur le précent album, qui s'achevait sur cette question "Did you open the box ?", ce qui libère l'esprit maléfique Charlie de l'histoire. Et bien sûr, il fallait avoir "ouvert la boite" pour écouter l'album. Y a-t-il quelque chose de similaire avec Franckensteina Strataemontanus dont tu pourrais nous parler ?
Peut-être, à toi de le découvrir, haha ! Bien sûr, on aime bien donner cette "quatrième dimension" aux choses quand on peut... L'elixir que tu mentionnes est une extension évidente de l'histoire. 
Il y a une drôle de coïncidence : il y a un masque dans l'édition spéciale mais cette idée vient du label, et date d'avant la pandémie. Parfois, les étoiles s'alignent d'une drôle de manière...

Avant de lui coller l'étiquette "black metal", je dirais que votre musique est très cinématographique. Quels sont les films ou des bandes-son qui t'ont inspiré ? Quel genre d'horreur préfères-tu ? Personnellement, mon coeur balance entre les films gothiques des années 50-60 et les délires gores des années 80.
Je pense que le black metal est et a toujours été notre plus grande influence, mais aussi le death metal, l'indus et bien sûr le classique et les bandes-son de film. Je me suis beaucoup inspiré de certains travaux de John Williams (par exemple La Guerre des Mondes), mais aussi Christopher Young (The Grudge, Hellraiser). J'aime beaucoup ce qui se faisait dans les années 80, en particulier avant l'arrivée des images de synthèse. Pour moi, l'apogée de l'intégration des CGI était Jurassic Park. Après ça, l'équilibre avait disparu pour moi. Dans ce film, les images de synthèse ajoutent toujours quelque chose qui manquait pour rendre les scènes crédibles. Attention, aujourd'hui les réalisateurs font des choses incroyables, vraiment belles, mais pour une raison qui m'est inconnue, j'ai toujours du mal avec des images faites par un ordinateur. Ou bien, c'est juste que je râle parce que je suis resté coincé dans ma phase "gros dinos" haha ! J'aime aussi beaucoup Hitchcock. Les Oiseaux est incroyable. Le début du film, les dialogues... Ca, c'est de l'art ! Plus récemment, il y a aussi eu de très bonnes choses. J'ai vraiment aimé Get Out et Dr Sleep, les deux m'ont surpris, je ne m'y attendais pas. Dr. Sleep est aussi un bon exemple d'utilisation d'images de synthèse d'une manière qu'on ne remarque pas, qui ne nous distrait pas. La scène où Rebecca Ferguson flotte dans le ciel nocturne est incroyable.

Je sais que tu es supposé faire la promotion du nouvel album, mais est ce qu'être confiné t'a amené à déjà travailler sur de nouvelles choses ?
Oui, j'essaye toujours de composer de nouvelles musiques, donc là-dessus, rien n'a vraiment changé pour moi... à part que tout le monde est aussi à la maison désormais !

Merci beaucoup. Voudrais-tu ajouter quelque chose ?
Merci à toi pour tes questions.

© Photo Stefan Heilemann