Klone - 2017-04-19

Klone - 2017-04-19

Manon Nadolny 26 avril 2017 Laurence Prudhomme & Manon Nadolny

Pouvez-vous nous présenter le groupe ?
Aldrick : Moi, c'est Aldrick, à la guitare.
Guillaume : Très original ! (rires) Moi c'est Guillaume, aussi à la guitare. Si il faut présenter le groupe : c'est un groupe qui existe depuis 2000 à peu près, qui a sorti 7 ou 8 albums. Pour le moment on présente notre nouveau disque qui est débranché, acoustique. Et on va faire un concert ce soir pour la première fois en acoustique à Lyon !

Comment se répartissent les tâches ? Comment procédez-vous pour les compos ?
A : Je pense que depuis la naissance du groupe, c'est principalement Guillaume qui a composé, 80 ou 90 % des titres. Puis ensuite les idées mûrissent en répétant, chacun fait ses arrangements, ses suggestions. On va dire que l'idée de base naît de Guillaume et le texte aussi. Mais depuis quelques albums c'est le tour de Yann pour l'écriture. On fait la musique d'abord, Yann vient aux répètes puis il écoute le son qui se créée. Les textes arrivent seulement après les idées de voix.
G : Yann sifflote, * siffle * et il s'en va ! Voilà, c'est parti ! (rires)

Que voudriez-vous que les gens disent sur KLONE ? Comment aimeriez-vous être perçus ?
G : C'est la première fois qu'on nous pose cette question ! On n'est pas prêts ! (rires)

Tout simplement, quand on dit le mot « KLONE », à quoi voudriez-vous qu'il soit associé ?
G : Futuroscope ?

Donc ce qui vous représente le mieux, c'est le Futuroscope ? (perplexité)
G : Evidemment, on est dans la boule ! (rires)
A : L'onirisme peut-être, le monde du rêve, le voyage. Une certaine atmosphère aussi… Des sex symbols forcément !
G : Le Puy du Fou ? Non allez, on arrête !

Après avoir écouté anciens et nouveaux morceaux, on se demandait si faire de l'acoustique était une totale réécriture ou une adaptation ?
G : Je pense qu'il y a moitié moitié de réécriture et d'adaptation. Les lignes de voix n'ont pas forcément bougé, c'est plus la musique derrière qui a changé et les arrangements ; les percussions, ce genre de choses. Il y a des morceaux qui sont plus proches de ce qu'on joue sur les disques. Par exemple, pour certains titres on a totalement changé la musique.

Comment avez-vous choisi les titres de cet album ?
A : Notre dernier album Here Comes The Sun se prêtait bien à ce genre de choses, avec des sons plus épurés, donc c'était logique en fait. Après, sur les morceaux plus metal, c'était plus difficile.
G : Les morceaux plus anciens ne s'y prêtaient pas forcément. On préférait s'axer sur les trucs récents aussi, du coup il y a au moins 6 morceaux extraits de Here Comes The Sun, deux morceaux du disque précédent et le reste ce sont des reprises comme DEPECHE MODE, et un nouveau titre qu'on a fait pour l'album.

Tout ce qu'on a lu sur votre dernier album est positif ; on a même vu des critiques dans des magazines de salle d'attente...
A : « Voici » par exemple ! (rires)

Le fait que vous ayez fait un album acoustique peut-il changer le regard des gens sur le metal ?
G : Ceux qui connaissaient déjà les albums d'avant ont peut-être mis plus de temps à rentrer dans la version « «unplugged ». Mais par contre ceux qui nous ont découverts sur cet album ont plus apprécié en unplugged qu'en branché. Mais ça dépend vraiment des gens. Sur les concerts, il y en a aussi qui ont redécouvert les morceaux et qui les préfèrent comme ça. C'est vraiment très varié. Le public est un peu plus âgé.
A : Beaucoup plus âgé même, et étant donné qu'on a plus accès à ce genre de magazines c'est un autre public qui est moins affilié au milieu metal et qui sera davantage sensibilisé à l'acoustique qu'à nos versions grosse batterie, guitare, tout ça.

Comment envisagez-vous la suite ? Un album ?
G : On va déjà tourner comme ça toute l'année. On a des dates jusqu'à juillet et des dates à la rentrée à l'étranger. En gros, on s'est fixé comme objectif de finir un prochain disque pour qu'il sorte fin 2018. Il y aura encore des dates acoustiques en début d'année prochaine. C'est plus simple pour nous, parce qu'on est moins nombreux. Sur la formule « branchée », pendant un moment il y a eu un des batteurs de Lyon, le bassiste de Toulouse, l'ingénieur son de Nancy, donc c'était un peu chiant à chaque fois à mettre en place. Là on est tous de Poitiers. D'habitude il faut gérer 8 personnes, les disponibilités de chacun, alors que là on est que 4.

Il y aura des dates en Europe aussi pour cette tournée ?
G : Ouais, il y aura des dates. On nous avait aussi proposé l'Australie pour cet été parce qu'on y a déjà joué l'année dernière, mais on a repoussé le truc à début 2018. On est aussi en train de voir pour le Canada à la rentrée, et en Israël où nous avons déjà tourné. C'est pas encore fait, mais ça se met en place. Il y aura d'autres dates en France. En Allemagne aussi, on y avait joué l'année dernière ou il y a deux ans avec DEVIN TOWNSEND.
A : Mais là ce sera en tête d'affiche.
G : En France, ce sera en tête d'affiche et à l'étranger ce serait mieux avec quelqu'un d'autre en tête d'affiche. Mais ce ne sont que des projets pour le moment.

Vos meilleurs souvenirs de concerts ?
A : Maroc peut-être, dans le stade Mohammed V avec quasiment 10 000 personnes, à Casablanca. C'était fou. L'Australie aussi.
G : Dans un temple protestant à Rochefort durant la tournée acoustique. Il y avait une aura religieuse qui collait bien à notre musique. A Limoges c'était particulier aussi, dans un domaine très bourgeois et très ancien, « Le Poudrier ». Le lendemain on a carrément joué chez un particulier, et ensuite dans un cabaret ; donc trois dates complètement différentes en trois jours. C'est l'intérêt de cette tournée : un lien plus direct avec les gens, sans grosses lumières ni gros son. Il y a plus d'émotion, on fait même pleurer les gens pendant nos concerts.

Un petit message pour les Lyonnais en conclusion ?
G : On a déjà joué plusieurs fois à Lyon, tout s'est toujours bien passé. On s'est déjà produit dans la grande salle à côté, mais le Kafé a l'air très sympa. Lors de cette tournée on a fait des dates où les gens étaient silencieux, très attentifs. Par contre à Bordeaux les gens étaient plutôt bavards c'est assez perturbant. Là c'est une vrai scène, le seul truc c'est qu'il y a des télévisions… il y a un match de foot ce soir ? Ils ne vont pas laisser les écrans allumés ? (rires)