Hellfest 2019 - Jour 1 @ Clisson (21 juin 2019)

Hellfest 2019 - Jour 1 @ Clisson (21 juin 2019)

Pierre Sopor 5 juillet 2019 Pierre Sopor & Erick Lederlé Pierre Sopor

Après l'apéro clinquant proposé par le Knotfest la veille, le Hellfest pouvait enfin démarrer pour de bon. Au programme : du monde, des concerts, du soleil, de la poussière, des décibels, des groupes qui disent "merci Paris !" (on veut bien que tout le monde soit pas expert en géographie, mais sérieux, les gars, vous la voyez où la Tour Eiffel dans les champs autour de Clisson ?), des annulations, des larmes, de l'alcool. Bref, la totale.

Cette première journée réservait notamment sa Mainstage 2 exclusivement à des groupes français. Une initiative qu'on ne peut que saluer, mais malgré notre chauvinisme on n'a pu s'empêcher de faire quelques infidélités à nos compatriotes. Il faut dire qu'une des forces du Hellfest est d'associer les pointures grands publics à des projets moins célèbres mais au moins tout aussi passionnants et de varier les plaisirs de manière à embrasser un large spectre de musiques sombres et hors normes. Après une courte nuit et une marche (un peu) longue, il est donc temps d'en prendre plein les yeux et les oreilles. Au-dessus de la foule, la célèbre statue de Lemmy semble d'ailleurs nous faire signe d'approcher.

KLONE

On commence donc la journée avec KLONE. Les Poitevins ont beau jouer en fin de matinée, ils approchent petit à petit des vingt ans d'existence et leur musique à la fois tumultueuse, contemplative et mélancolique nous est particulièrement chère. C'est d'ailleurs dans cet entre-deux tout en retenue et élégance que se déroule le concert. Ils citent les influences de GOJIRA, OPETH et ALICE IN CHAINS et penser à TOOL n'est pas interdit (comment ne pas les avoir en tête alors qu'une cinquantaine d'heures nous séparent alors de leur arrivée sur scène ?).

En ouvrant sur un de ses titres les plus appréciés avec Immersion, le groupe entraîne rapidement le public devant la Mainstage 2 et ne cesse de l'absorber dans son univers immersif (osons le jeu de mot !) au fil des morceaux. Notons la qualité du son et la tentative réussie de créer, malgré l'horaire, une ambiance esthétique avec quelques douches de lumière rayonnantes sur scène.

L'accueil est chaleureux, les visages souriants, l'ambiance bienveillante. On en vient à regretter dès le premier concert que ce groupe ne reste plus longtemps sur scène, nous gratifiant tout de même avant la fin de son set de l'excellente Rocket Smoke. Le concert nous plonge dans un univers onirique et l'approche de sa conclusion nous fait l'effet d'un second réveil pénible sous un ciel de feu. On a aussi eu droit pour finir à un aperçu de Le Grand Voyage via le morceau Yonder (à découvrir sous la galerie photo), album attendu pour fin septembre et dont on vous donnera des nouvelles le moment venu.

Cette matinée a beau commencer tranquillement, une nouvelle ébranle le festival : MANOWAR, prévu le soir même et présent sur place, est annulé. Annoncé depuis plus d'un an, le groupe a ses fans venus spécialement pour l'événement. Ce n'est pas notre cas, donc très franchement, on s'en fichait un peu. Confusion, néanmoins : pendant un temps, MASTODON est annoncé en remplaçant éventuel avant que ça ne soit finalement SABATON.

Oui, SABATON, qui jouait la veille et à qui l'on pensait avoir astucieusement échappé en fuyant avant le début du concert. Miséricorde ! En l'absence de communication officielle, on a entendu toutes sortes de choses, mais il semblerait qu'un caprice de stars sur des détails contractuels concernant les balances soient à l'origine de la brouille. MANOWAR est désolé que "nous soyons faits pour souffrir", selon un communiqué traduit dans un français savoureux, mais n'a pas réussi à faire un effort pour ses fans alors que des artistes bien plus célèbres (et talentueux) arrivent à jouer au Hellfest sans problème. On vous reparlera en tout cas de SABATON plus loin dans cet article, chaque chose en son temps.

En attendant, et histoire de ne pas se faire assommer par une insolation avant l'heure du goûter, on est partis s'abriter sous la Temple Stage où se produisait UADA. Au passage, on a pu constater que GLORYHAMMER avait l'air au moins aussi fun et débile sur scène qu'en studio, avec son chanteur en collants et cape verte. 

UADA

Peut-on vraiment parler d'abri concernant un lieu où joue UADA ? Sorti de presque nulle part il y a une poignée d'années, la formation américaine de black metal a très vite fait sensation avec sa musique agressive et puissante, inspirée de la scène black des années 90, et son usage pertinent de mélodies sombres et hantées.

Sur scène, ça cogne fort. Dommage qu'il ne soit même pas 14h et que les rayons du soleil s'infiltrent partout. Le set est carré, percutant. Visuellement, malheureusement, l'ambiance a plus de mal à prendre en plein jour. Une lune dégoulinante décore la scène et une épaisse fumée envahit la Temple Stage bien remplie. Les musiciens jouent planqués derrière leurs cheveux et sous leurs capuches telles les créatures démoniaques de la nuit de Saint-Jean sur le mont chauve de Modeste Moussorgski. Pourtant la Saint-Jean n'était que dimanche ! En plus dimanche, il y avait EMPEROR et on imagine mal Ihsahn céder sa position d'empereur des ténèbres ! On vous en reparlera néanmoins plus en détails le moment venu.

GODSMACK

Les ténèbres, c'est bien. Le soleil et le gros rock américain, aussi. Direction GODSMACK sur la Mainstage 1. Fort d'un dernier album sorti mi-2018 bien reçu par les fans, le groupe est reconnu pour ses riffs accrocheurs, le chant caractéristique et soigné du frontman Sully Erna, la frappe puissante et les rythmiques entêtantes du tentaculaire batteur Shanon Larkin. Il nous tardait de les retrouver sur la même scène qu'en 2015 après la sortie de l'énergique 1000hp et découvrir la restitution live du dernier album que nous sentions plus poussif et calibré pour la radio-diffusion que son prédécesseur. Les tons orangés dominant la scène annoncent d'ores et déjà que le show ne sera pas focalisé sur l'album au design épuré et blanc. 

Le groupe chauffe l'audience venue s'agglutiner massivement pour le concert avec un mix électro très efficace basé sur We Will Rock You de QUEEN mêlé de samples d'AEROSMITH (Dream On) et des BEATLES (Hey Jude). Shanon arrive seul sur scène, tout vêtu de blanc et au pas de course pour se défouler d'entrée de jeu sur ses fûts, imposant le rythme de l'intro tribale (augmentée de plusieurs minutes) de When Legends Rise, qui ouvre l'album éponyme. Le reste du groupe se distingue par sa tenue sobre et noire. Le groupe met clairement son batteur en avant, batterie rapprochée vers l'avant de la scène et sur un plateau régulièrement en mouvement. GODSMACK a joué certains des titres les plus remarquables de sa discographie avec Awake, Something Different, I Stand Alone et quatre du nouvel album dont la dynamique Say My Name.

Si la setlist choisie est redoutable, c'était sans compter sur Bulletproof qui incarne toutes les faiblesses du dernier album. Bien heureusement le groupe propose juste avant un battle de percussions entre Sully et Shannon. Pour l'événement, un second plateau batterie était placé face au premier et les deux musiciens se sont livrés pendant près d'un quart d'heure à des jeux de percussions agrémentés d'une dose de RAGE AGAINST THE MACHINE et de METALLICA. Si Sully est techniquement bluffant, Shanon livre un véritable show à s'en déboîter les bras tout en s'étendant sur son tabouret au fil du jeu, pépère. La sauce monte très vite et le public est en extase, récitant toutes les paroles. La chaleur et l'ambiance estivale sied à merveille à ce groupe lancé sur scène tel une Harley dévorant le bitume que l'on chevauche en faisant bronzer nos biceps tatoués.

MY SLEEPING KARMA

On l'a dit, une des forces du Hellfest, c'est la variété de son affiche. MY SLEEPING KARMA offrait une parenthèse introspective et psychédélique fort bienvenue en Enfer. Chemises décontractées, sourires apaisants : on est à la cool sous les spots de la Valley. Les musiciens maîtrisent leur propos, la musique est subtile et tout en nuances et méandres dans lesquelles le public, réceptif, se perd facilement. Notez que MY SLEEPING KARMA sera en tournée cet automne avec plusieurs passages prévus en France : vous aurez donc une chance de vous rattraper si vous êtes passé à côté.

En marge des concerts, HERRSCHAFT (qu'on avait interviewé récemment) fêtait la sortie de son album Le Festin du Lion en arpentant le festival avec les tenues portées sur la pochette du disque. On n'allait pas passer à côté de l'occasion d'aller faire dédicacer la bête auprès des artistes. Qui sait, peut-être qu'ils auront l'occasion l'an prochain de présenter tout ça sur une des scènes du festival ?

Et comme on se doute qu'un tel article prend du temps à lire et que ce n'est pas forcément digeste, voici une pause slams. Les gens qui se passent les uns sur les autres, ça détend. On vous en propose donc une petite brochette. On se retrouve après cet interlude.

DAGOBA

Retour aux frenchies de la Mainstage 2, le temps de subir la fin du set de DEMONS & WIZARDS (ce que c'était chiant !). C'est au tour des stars marseillaises de DAGOBA de prendre possession des lieux avec agressivité et puissance. Comme d'habitude, c'est sur la musique du Dracula de Coppola que le groupe arrive sur scène, Shawter, avec ses airs de macho bodybuildé, roule des mécaniques et fronce des sourcils aussi fort qu'il le peut, le public s'enflamme, la scène aussi mais littéralement cette fois : la pyrotechnie est de la partie.

On y slamme de partout, le wall of death sur The Sunset Curse est monumental, ça se castagne dur alors que le groupe parcourt sa discographie, alliant le plus récent (Inner Sun) à des morceaux plus anciens (The Things Within en conclusion). Il y a des groupes taillés pour les Mainstages, capables de retourner une foule immense et DAGOBA en fait assurément partie avec ses morceaux intenses aux tonalités martiales, à condition de ne pas être allergique à la sauvagerie du groupe. Sinon, c'est la migraine assurée.

ULTRA VOMIT

Attendre ULTRA VOMIT. Boire un truc. Essayer de choper un brin d'ombre. Danser d'un pied sur l'autre. Se cogner le set de DREAM THEATER (oui, ok, c'est pas mal. Mais c'est blasphémer de trouver ça long en live ?). Une immense foule, généreuse en déguisements loufoques, s'étalait déjà du côté de la Mainstage 2 bien avant la fin de leur concert. Enfin les écrans annoncent le début du show du groupe d'évier-metal Nantais, le theme de Looney Tunes en fond.

ULTRA VOMIT est un groupe qui ne se découvre vraiment qu'en live et dont le concept parodique est parfaitement calibré pour un gros festival : tout le monde s'y retrouve, l'écriture des transitions entre les morceaux particulièrement fine fait mouche, c'est à la fois naïf et absurde et immédiatement sympathique. Tout cela ne prendrait pas sans une réelle maîtrise musicale : ULTRA VOMIT comprend parfaitement les genres et artistes parodiés et propose des morceaux aussi drôles qu'efficaces.

C'est tellement le bordel dans le public qu'on a du mal à savoir si ça fait partie ou non du show et l'absurdité atteint des sommets lorsque la foule reprend en choeur CARLOS (Mechanical Chiwawa) et CALOGERO (Calojira), dont un sosie fait une apparition sur scène. Moins décalé mais plus émouvant, la foule a aussi entonné Zombie des CRANBERRIES et c'était assez beau. Chœurs gospel, featuring de Niko de TAGADA JONES... Le show réserve son lot de surprises, et des titres comme les récents Pink Pantera ou Kaamthaar sont tellement jouissifs que même les plus grognons finissent convertis. C'était un des moments les plus mémorables de cette première journée, aucun doute !

VENOM INC.

Il y a moins de monde sous la Temple Stage pour VENOM INC. Allez savoir, peut-être que ce "INC." collé à VENOM a troublé le public, ou peut-être que les DROPKICK MURPHYS ont drainé du monde. En tout cas, la formation fondée par des membres du légendaire groupe de metal (les histoires de line-up étant assez bordéliques, on simplifie) méritait peut-être plus d'attention. À bien écouter les appels du public, nous entendions juste VENOM. Soyons compréhensifs : scander "Inc.", c'est moins dark et ça tue un peu l'amour.

Le groupe arrive sur scène sur un Avé Maria qu'il convertit facétieusement en Avé Satanas avant de déchaîner son metal obscure, rugueux et sale. Les pépés font le show, Tony Dolan, alias The Demolition Man, prend l'air méchant, chante et joue de la basse. Mantas, lui, s'occupe de la guitare et prend aussi l'air très vilain avec sa dégaine de biker, bandana et débardeur JUDAS PRIEST de rigueur. Comme s'ils essayaient de nous faire croire que non, dans le fond, ce ne sont pas deux gros nounours.

Les deux complices ont l'air de bien se marrer, enchaînent les grimaces et assurent le show. Musicalement, les immenses classiques que sont Black Metal, Countess Bathory et Warhead sont de la partie, ainsi que des titres issus du premier album de VENOM INC, Avé. C'est certain, l'album sorti n'a pas la même emprise sur le public que les morceaux de VENOM. Vu le talent qui habite ces musiciens, le respect inconditionnel de leurs fans et l'enthousiasme constaté à ce concert, ce sont autant de raisons pour le groupe de continuer à foncer dans cette direction.

HELLHAMMER

On a eu GLORYHAMMER plus tôt dans la journée, il est temps de se prendre un autre marteau en pleine poire. Celui des Enfers, cette fois et forcément, ça sera moins rigolo. Après VENOM INC., on continue de stagner dans les ténèbres du début des années 80 avec HELLHAMMER, autre groupe fondateur du metal extrême.

Devenu CELTIC FROST, le groupe se reforme pour l'occasion autour de son iconique chanteur, Thomas Gabriel Fischer dont on préfère le truculent nom de scène de Tom G. Warrior. Côté line-up, on retrouve ainsi la bassiste Mia Wallace (KIRLIAN CAMERA) ou le guitariste Michael Zech (SECRETS OF THE MOON), mais c'est surtout sur l'actuel leader de TRYPTIKON que les yeux sont rivés. Un bonnets enfoncé sur sa chevelure décolorée, sourire semble littéralement impossible pour son visage carré de catcheur américain. L'animal a du charisme. La musique, elle, peine plus à convaincre malgré une rugosité certaine : tout cela sonne particulièrement anachronique et un brin répétitif.

Malgré une arrivée sur scène au son de Chant of the Paladin de DEAD CAN DANCE et une reprise de Visions of Mortality de CELTIC FROST en fin de concert, on aurait probablement préféré qu'une plus grande place soit faite aux ambiances plus gothiques, pesantes et mélancoliques des autres groupes de Toto le Guerrier.

SABATON

On vous racontait comment nous avions décampé avant le début de SABATON au Knotfest la veille. On était très fiers de nous, on se donnait l'accolade : "héhé, on est des p'tits malins, on a réussi à échapper au power-metal des militaires". Bref, nous étions bien goguenards. Et puis il y a eu cette histoire d'annulation de MANOWAR et ce remplacement par SABATON. Là, on a moins fait les malins.

Et s'il existait une malédiction qui faisait qu'à chaque fois qu'on snobe SABATON, une tête d'affiche se fait annuler le lendemain et remplacer par le groupe suédois, jusqu'à ce qu'enfin on aille les voir ? On a préféré ne pas prendre le risque de se retrouver avec SABATON à la place de TOOL en fin de festival, on a donc assisté (de loin) au show de la bande de Joakim Brodén. Et c'était très cool.

Gros spectacle avec flammes et choristes sur scène, frontman déchaîné, belle énergie... Brodén s'excuse d'emblée pour sa voix cassée depuis la veille, se moque un peu de MANOWAR (qui a vraiment pris cher pendant tout le fest) et le groupe assure le show avec une bonne humeur, un humour et une générosité rare. C'est vraiment ça qui a marqué les esprits : la décontraction et le plaisir qui se dégage de la formation, qui se retrouve à jouer à l'improviste un set plus long que la veille, malgré un chanteur quasi aphone (les autres musiciens assurent le remplacement) et qui communique fréquemment avec son public, nouant un lien rare sur d'aussi grandes scènes.

La rumeur prétend qu'ils ont proposé de faire tout ça gratuitement, n'étant pas en mesure de "garantir les standards de qualité habituels". S'il y a un groupe qui a gagné des points dans l'estime des gens ce premier jour de Hellfest, c'est SABATON. Et comme c'était le solstice d'été et qu'on ne rigole pas avec ça en Suède, ils ont également installé une table à l'arrière de la scène, avec des vrais gens qui mangent et picolent pendant leur concert.

C'était festif, bon enfant et étonnamment touchant pour une aussi grosse machine. On aurait pu voir MANOWAR mais à la place on a vu des artistes qui sont là pour partager avec leurs fans leur amour pour la musique et tout leur offrir. C'était un grand moment. Non seulement on y a gagné au change mais on a appris quelque chose : les préjugés sur le power-metal, les militaires et les moustaches ridicules, ce n'est pas bien.

GOJIRA

La journée touche à sa fin. Beaucoup de photographes sont allés voir SUM 41. Les pauvres. Faut pas déconner, GOJIRA, c'est quand même vachement mieux.

Le groupe français joue enfin dans un contexte approprié : de nuit, en tête d'affiche et sur une Mainstage qui offre l'ampleur nécessaire au concert. On voit souvent revenir une inquiétude concernant l'avenir de ce genre de festivals : qui seront les stars dans 10 ou 15 ans, quand tous les pépés seront morts ? Avec GOJIRA, on tient un élément de réponse : en plus d'être la fierté nationale de la scène metal et de s'être exportée avec succès à l'international, la musique du groupe ne déçoit jamais et a toujours su convaincre par sa richesse et sa puissance.

Là, de nuit, avec de l'espace, le show est impressionnant. Pyrotechnie, vidéos immenses : GOJIRA met le paquet. On en prend plein les yeux, le son est saisissant. Toute la discographie est mise à l'honneur, en particulier Terra Incognita et Magma, respectivement premier et dernier album du groupe. Si Jo Duplantier occupe l'avant de la scène avec charisme et détermination, son frère a droit à son heure de gloire avec un solo de batterie qui lance le premier rappel de la soirée. L'aura de GOJIRA est décidément spéciale : en plus du travail admirable sur la musique, le groupe dégage une forme de simplicité et d'authenticité qu'aucune posture artificielle ne vient jamais trahir. Ce sont de grands artistes et ils ont en plus prouvé ce soir encore qu'ils savaient assurer le spectacle.

Voilà. Un tiers du Hellfest est déjà passé, il faut en garder sous le coude pour la suite, qui s'annonçait passionnante avec un paquet de groupes qu'on adore prévus dès le lendemain. Ce sera pour plus tard, mais en attendant, on vous laisse avec des gens rigolos et une promesse non tenue. On sait que vous aimez les gens rigolos.