Chronique | Velvet Acid Christ - Lust For Blood

Pierre Sopor 26 septembre 2006

VELVET ACID CHRIST, projet canadien mélangeant l'atmosphère sombre et torturée de SKINNY PUPPY (dont Bryan Erickson est un fan absolu) à des rythmiques EBM plus claires rappelant parfois carrément COVENANT, revient en 2006 avec deux nouveaux disques : le single Wound, sorti en août et maintenant Lust For Blood, un mois plus tard. Et même si Bryan Erickson dit être moins attiré par les drogues, ne travaillant plus systématiquement sous leur influence, et devrait désormais être capable d'assurer ses concerts du début a la fin (à condition d'en refaire), les compositions de VAC restent tordues, et bien souvent abstraites. Le disque commence avec Wound, le single donc, aux murmures souffrants et à l'ambiance évoluant de sonorités plutôt planantes à quelques chose de plus brutal sur la fin. Parasite est plus bruitiste, plus accrocheur et le chant se fait plus pop, marquant peut être une nouvelle voie empruntée par VAC. Nouvelle surprise avec Discolored Eyes, qui, en véritable hymne metal industriel vient nous surprendre après un début d'ambiance plutôt calme et contemplative avec son coté très dark et violent. Arrive Crushed, titre favori d'Erickson, son coté rock en faisant une ballade assez agréable, mais ne marque pourtant pas autant que la piste précédente. Disconnected Nightmare renoue avec une certaine simplicité, le titre est épuré au niveau des effets comparé aux pistes précédentes, et la transe s'achève sur quelques bruitages mystérieux. Polyester Meth Zeus est une nouvelle piste très industrielle aux sonorités rappelant forcément SKINNY PUPPY, encore et toujours. Tout comme Kashmir Crask Krishna, et son intro très martiale, qui évolue par la suite vers une conclusion plus EBM. Ghost in The Circuit, titre sans paroles propose une ambiance futuriste apaisante, le genre de morceau parfait pour s'endormir. Cette fin d'album est marquée par un morceau : Blood, titre épique de plus de sept minutes, à la deuxième partie apocalyptique après un solo de piano parfait, et qui aurait été idéal pour conclure Lust For Blood, au lieu de remettre deux titres après. On aura eu droit à des ambiances psychédéliques et gothiques façon années 80 (à l'écoute de Lust on peut penser à THE CURE), d'autres passages plus heavy (comme Blood), mais aussi des moments de pure mélancolie comme Crushed ou Parasite.