Chronique | Qntal - VI : Translucida

Pierre Sopor 26 février 2008

Avec son sixième album, QNTAL continue à proposer une electro médiévale de qualité, mais rééquilibrant quelque peu le mélange. En effet, si le précédent Silver Swan délaissait presque les beats dancefloor, ils sont cette fois-ci de retour. Les instruments acoustiques sont donc mis en valeur par un fond electro plus présent, rappelant d'anciens albums. Cependant, la voix céleste de Syrah, toujours enchanteresse, reste très posée. Les mélodies sont calmes, l'album est moins festif, et dégage même une certaine froideur que l'on ne trouvait pas sur le précédent. L'onirisme et l'ambiance se dégage d'un ensemble assez varié (Summer ou la plus vive Ludus par exemple mettent clairement en avant l'aspect synthétique, Passacaglia s'inspire de Vivaldi, etc...). Comme d'habitude, les inspirations sont multiples (de la lyrique courtoise des troubadours français aux écrits germaniques), et le chant traditionnel (Glacies) est donc polyglotte. Avec Translucida, QNTAL livre un album revenant à un son plus épuré, plus electro. Et si certains passages sont relativement dansants et festifs, l'album reste tout de même dans une ambiance posée, le groupe semblant avoir trouvé la symbiose parfaite entre musique traditionnelle et synthétique.