Chronique | Pavillon Rouge - Mizuage

Pavillon Rouge est le Side-Project de Ben, vocaliste de Sybreed et deux compères, nouveaux rejetons des années 90 de la Scène Black Metal comme la New Wave. Le nom du groupe est tiré de l'une des premières chansons d'Indochine utilisé comme métaphore pour symboliser le sexe féminin. Désireux de proposer une alternative à la scène extrême, ceux-ci vous plongent dans un Black Metal qui sait être tantôt classique et puissant, tantôt fragmenté, à coups de rythmique industrielle martelante, ou de la pop. La fusion des genres, telle est la quête cultivé par Ben depuis Sybreed où les connaisseurs auront déjà fait l'expérience de sa voix. Mais Pavillon Rouge est doté d'une toute autre ligne de conduite, beaucoup plus poétique et extrême, moins cash et rentre dedans aussi. Une musique imbibée de l'essence black dans les ambiances et le chant, mêlée d'une goutte d'extrême Asie. D'ailleurs le titre éponyme 'Mizuage' en est l'exemple le plus fort. Il s'agit d'un titre ambiant et planant, vraiment très beau. Les deux morceaux qui suivent tranchent totalement avec l'arrivée du chant, très écorché et différent des autres travaux du vocaliste. Celui-ci utilise aussi quelques chants plus clairs et moins hurlés, presque parlés parfois, dans des expérimentations vocales non lointaines de RMS Hreidmarr (CNK - ex Anorexia Nervosa). Le groupe se veut plus souvent lumineux que sombre avec des textes portés sur le charnel et les sensations. Ce Maxi ferme sur une très bonne reprise de Black Lodge. Doté d'une excellente production, Pavillon Rouge est un de ces jeunes projets en devenir très prometteur.