Chronique | Moi Dix Mois - Dixanadu

Mandah 28 mars 2007

Un an après le mini-album 'Beyond the Gate' qui avait marqué un tournant dans la carrière du groupe car totalement différent musicalement que ses précédents travaux ainsi que les quelques changements de line-up décidés par le leader emblématique Mana Sama ; la formation japonaise, Moi Dix Mois, revient sur le devant de la scène avec un nouvel album retour aux sources intitulé 'Dixanadu'. Notons cependant, bien que comptabilisant douze titres ; huit compositions véritablement originales composent cet opus (deux titres instrumentaux - deux reprises) incluant malgré tout et de surcroît de titres transitoires et autres interludes. Revenons vers l'orientation de cette production : exit les sonorités industrielles et digitales ; on retrouve effectivement l'ambiance des débuts avec ses orchestrations gothiques, ses rythmiques influencées par le black metal et son chant lyrique qui avaient fait la réputation du groupe. Sont de nouveau au rendez-vous les chœurs féminins et enchanteurs, les mélodies dramatiques et symphoniques (orgue - piano - clavecin) sans oublier les riffs de guitare lourds accompagnés d'une ligne de batterie martellante et efficace ; Mana Sama renoue définitivement (mais maladroitement) avec ses premiers amours. Quant aux vocaux, certains titres alternent toujours les parties 'death voices' réservées à K aux parties lisses et claires assurées par Seth (Seiji). Ce dernier semble d'ailleurs de plus en plus à l'aise dans son poste récemment intégré. Les morceaux découlent donc une fois de plus d'un mélange subtil entre des harmonies classiques et d'un son brut et torturé ; malencontreusement, l'absence de contraste et relief nous désenchantent rapidement. Le disque est terne et plat. Peut-être aurait-il été plus intéressant de continuer à exploiter vers ce à quoi il s'essayait sur 'Beyond The Gate' ?