Chronique | Malakwa - Feed The Machine

Pierre Sopor 1 janvier 2007

Il semblerait que le sud de la France soit un véritable berceau de groupes énervés, bruyants et déterminés à tout exploser sur leur passage. Ce premier album du trio electro-punk-industriel Malakwa en est une nouvelle preuve. Des beuglements enragés, des grosses guitares agressives et des sonorités industrielles totalement destroy (un peu façon vieux remix de Nine Inch Nails) sont les ingrédients de 'Feed The Machine', véritable bombe malsaine et ravagée. Dès le début avec 'Intrope' et surtout 'Feeding Time', le groupe nous balance son apocalypse en pleine tronche, les riffs sont survoltés, rappelant forcément les inévitables Punish Yourself dans une version plus glauque et destructurée. De ce chaos émergent quelques titres plus electros, comme 'Must Increase Productivity' par exemple, avec la participation de Gali de Playmates On The Run qui y pose un chant pressé, instaurant un sentiment oppressant d'urgence. Le chant enragé se fait parfois plus murmuré, comme sur 'Spider's Web', rappelant par certains aspects Skinny Puppy à l'époque de 'The Process'. Et malgré un semblant d'accalmie avec 'My Heart Like A Dry Jellyfish', où le chant peut à nouveau évoquer une version plus acide de Nivek Ogre, tout l'album dégage la même énergie, le même punch. 'Feed The Machine' se place comme une première œuvre sauvage, le groupe semblant piétiner son humanité pour nous balancer des titres assassins et particulièrement efficaces.