Chronique | Ensoph - Opus Dementiae

Pierre Sopor 1 avril 2004

ENSOPH est indéfinissable, insaisissable. Imaginez un metal industriel, agrémenté de passages à la flûte traversière, et un chant allant du murmure aux hurlements façon CRADLE OF FILTH, en passant bien sûr par la clarté. Et, c'est ce qui séduit d'emblée dans Opus Dementiae, la folie schizophrène qui s'en dégage, par la variété des sonorités et le chant rebondissant, changeant sans cesse d'intonation. Les pistes sont rythmées, agressives (Faith Defeat par exemple), mais toutes illuminées de passages calmes, meublés par des instruments peu conventionnels, mettant en valeur le reste, donnant sa profondeur au groupe (Lies Of The Mirror Which Lies Not). On a même droit à un titre sans guitares, peu bruyant mais totalement possédé de la même folie. Et après avoir retrouvé plusieurs ingrédients du black metal (batterie, chant, etc...) on conclut de manière electro avec un remix de Sophia's Fall par Bruno Kramm de DAS ICH. L'innovation et le mélange des genres leur va si bien. Groupe atypique, les Italiens de ENSOPH se démarquent en mélangeant ambiances fantastiques et violence, proposant une sorte de black metal industriel possédé, hanté, original et marquant.