Chronique | Dominanz - Noxious

Julien 20 avril 2017

C’est dans un très joli digipack illustré d’une créature qui n’est pas sans rappeler le monstre du Labyrinthe de Pan que nous découvrons Noxious, le second album de DOMINANZ, groupe scandinave de black metal, ou extreme metal comme ils se présentent.

Les références qui nous viennent en premier à l’esprit à l’écoute du premier morceau Embraced by Malice sont des groupes tels que DIMMU BORGIR ou IMMORTAL. On retrouve le même rythme martial, la même frappe lourde dans les instrumentations que dans les compositions du premier, accompagnés d'éléments orchestraux même s’ils sont moins présents ici. La ressemblance se poursuit avec le second morceau Discipline et ses passages au chant clair. Cela dit, malgré les similitudes, Dominanz apporte son originalité dans la noirceur des morceaux de l’album et l’ambiance générale qui s’en dégage. Les titres défilent mais ne se ressemblent pas, chacun possédant son propre rythme et sa propre énergie à tel point qu’il est difficile de savoir lequel on préfère. La production propre et soignée aide pour beaucoup mais on ne peut négliger le travail dans la recherche des atmosphères créées dans chaque compositions. Devoured By The Black Hole continue dans la ressemblance avec le DIMMU BORGIR d’un Enthrone Darkness Triumphant, qui reste leur meilleure période à mon goût. Comme dit précédement, les touches orchestrales sont ici peu présentes mais viennent suffisamment renforcer les morceaux au bon moment, comme sur Dream of Fire ou Servile Lackeys. Avec Noxious, on ne tombe jamais dans le cliché du black metal sale, plat et sans saveur, au contraire l’album nous fait voyager - dans de sombres abysses certes - et les 9 morceaux s’achèvent alors qu’on en voudrait encore. 

Trois ans après leur premier opus As I shine, DOMINANZ revient plus fort, plus noir mais toujours avec panache et vient côtoyer les grands de la scène black metal. On espère qu’il garderont cette dynamique pour le prochain album qui devrait sortir - croisons les doigts - courant 2017.