Chronique | Combichrist - Making Monsters

Pierre Sopor 27 août 2010

Depuis 'What the Fuck Is Wrong With You People' en 2007, la popularité de Combichrist n'a fait qu'augmenter. Andy Laplegua a définitivement opté pour un son massif, rentre-dedans, sans fioritures, suivant un schéma classique et efficace "couplet/refrain", lorgnant parfois ouvertement du coté du metal industriel. Et si une partie du public de la première heure a du mal à le suivre, le succès rencontré par le groupe ces dernières années (les concerts avec Rammstein en étant le révélateur) donne raison au norvégien. 'Making Monsters' ne surprendra personne. On le savait, on s'y attendait, c'est dit. Mais comme on pouvait également s'y attendre, cet album est aussi monstrueusement efficace. Pas franchement subtil, Laplegua beugle ses slogans et nous donne envie de casser des trucs. Combichrist a les crocs et veut exploser, sortir du cocon "cyber/electro/indus" et voit loin, alors Combichrist s'entoure d'invités. Il y a Brandon Schieppati de Bleeding Through sur 'Follow The Trail of Blood', il y a eu Wes Borland de Limp Bizkit et Black Light Burns sur scène à plusieurs reprises, il y a eu des morceaux joués avec Rammstein. Et si au début son charismatique leader chantait assez peu, il faut reconnaitre qu'il sait donner de la voix et varier son chant ('Throat Full of Glass'). Combichrist s'est trouvé, entre chaos, violence ('Never Surrender'), apocalyspe ('Slave to The Machine') et titres plus club-friendly ('Fuckmachine', 'Monstermurderkill') et compte bien continuer son bonhomme de chemin. Malgré ses redites et peut-être parfois une certaine facilité, l'impact reste énorme, à l'image des lives ultra-énergiques du groupe. Alors non, 'Making Monsters' n'est pas une révolution, mais une nouvelle confirmation du savoir faire de Combichrist quand il s'agit de tout faire péter. Et avec leur ambition, leurs concerts nombreux et impressionnants ces types là ne sont pas prêts de se faire oublier.