Chronique | Apocalyptica - Worlds Collide

Le groupe de violoncellistes finlandais s'est imposé comme une formation incontournable par leur originalité et leur virtuosité. Leur nouvel album fait donc figure d'événement pour cet automne. S'étant affranchi de son étiquette de "groupe de reprises de METALLICA", APOCALYPTICA s'est forgé depuis des années son identité, mêlant influences scandinaves ou orientales, en plus bien sûr du metal. Worlds Collide s'ouvre sur des titres mélancoliques, les instruments utilisés s'y prêtant très bien. Le groupe s'amuse à inviter divers chanteurs et chanteuses, pour donner plus de relief au tout tels que Corey Taylor (SLIPKNOT, STONE SOUR) sur I'm Not Jesus ou encore Till Lindemann (RAMMSTEIN) sur Helden, reprise de DAVID BOWIE. Toujours au niveau des invités les meilleurs apports sont Dave Lombardo sur Last Hope, qui apporte forcément plus de punch au titre avec ses percussions ; et du moins connu Adam Gontier (THREE DAYS GRACE) sur I Don't Care, titre classique et efficace quand il s'agit de balancer de l'émotion facile. Cristina Sccabia (LACUNA COIL) tire aussi son épingle du jeu avec S.O.S. (Anything But Love), confirmant la direction mélancolique des featurings de l'album. Le disque est prenant, les titres défilent, certains nous transportent, comme Burn ou la piste bonus Ural présente sur les éditions limitées, alors que d'autres, comme Ion assurent une partie plus rapide, plus rythmée. Un excellent album, lyrique, obsédant, véritable prouesse technique des cinq petits génies d'Helsinki.