Hollywood Burns : rencontre du troisième type

Hollywood Burns : rencontre du troisième type

Pierre Sopor 30 avril 2018 Pierre Sopor

L'univers de l'album Invaders évoque régulièrement les années 50, avec ce côté SF, le thérémine, etc... Ça change du reste de la scène synthwave,  plutôt portée sur une vision fantasmée des 70's / 80's. Qu'est ce qui t'attire dans cette époque, au delà des OVNIS ?
Quand je regarde des films de ces années là, ce qui me marque tout de suite c’est le contraste entre quelque chose de très naïf et de très élégant en même temps. Maintenant on a l’habitude de voir des héros qui nous ressemblent, qui sauvent le monde en t-shirt, mais à l’époque dans les films catastrophes on suivait souvent le destin de personnages qui appartenaient de près ou de loin au gouvernement ou à un corps scientifique. Ils étaient donc toujours très bien habillés, très bien coiffés, en costard classe. Et face à eux, des créatures très carton-pâte qui ont incroyablement vieilli aujourd’hui. J’adore ça, je trouve ça extrêmement touchant. C’est le même contraste que j’essaye de retrouver dans ma musique, en mêlant sons de science-fiction très vintage à des passages orchestraux plus classes. C’est déjà ce qui me plaisait dans la synthwave marquée 80’s ; le contraste entre des sons cheesy comme des snares envoyées dans une grosse reverb ou des roulements de toms synthétiques, avec des sonorités badass et très métal. En élargissant ça aux années 50/60 ça m’a permis d’accentuer ce contraste encore plus. L’idée derrière HOLLYWOOD BURNS c’était de reprendre le mythe de la soucoupe volante qui a beaucoup vieilli - même quasiment disparu - pour le remettre au goût du jour afin de rendre les OVNIs de nouveau effrayants. C’est la raison pour laquelle au delà de la musique j’ai beaucoup travaillé sur l’aspect visuel. Notamment à travers la pochette d’Invaders. Avec View from the Coffin on a imaginé l’histoire de ces fameuses Black Saucers conçues dans les flammes d’un soleil noir, quelque part dans le recoin le plus sombre de la galaxie. Avec des pics et crachant des flammes, comme si elles venaient directement des enfers.

Ton album est bien plus orchestral que ton EP First Contact. Qu'est ce qui t'a amené à faire ce choix ?
Avant Hollywood Burns j’ai surtout produit de la musique destinée à un support visuel. Beaucoup de BO donc, pour du court-métrage, du jeu-vidéo ou des émissions de télé. C’est avec l’orchestral que j’ai commencé à produire sérieusement de la musique. Avec des instruments virtuels jusque là, mais peut-être un jour avec un véritable orchestre si l’occasion se présente ! Parce qu’on a beau passer tout le temps qu’on veut à peaufiner, ça ne sonnera jamais aussi bien qu’une formation live. Je m’étais interdis l’intégration d’éléments symphonique sur mon premier EP, parce que je voulais être sur de maîtriser le côté electro dans un premier temps. Mais avec l’album c’était un retour obligé, donc je ne me suis pas privé. Étant un très grand fan de compositeurs tels que John Williams, Jerry Goldsmith ou Bernard Herrman - pour ne citer qu’eux - ça a vraiment été un plaisir d’écrire ces parties. J’essaye simplement de trouver le bon équilibre parce que si ces segments sont trop nombreux ça les rendra moins efficaces. D’un autre côté, j’ai été très marqué pendant mon adolescence par les norvégiens de DIMMU BORGIR. Dans Purinical Euphoric Misanthropia et Death Cult Armageddon, les intégrations d’éléments symphonique étaient particulièrement ambitieux. Ça rendrait leur musique encore plus grandiloquente. A mon niveau, et avec mes moyens, j’essaye un peu de me rapprocher de ça.

Invaders est un album qui sonne comme une BO de film, mais qui est aussi construit comme un film, avec ses génériques de début et de fin. Quels sont les films qui t'ont le plus inspiré, tes réalisateurs et genres favoris ?
Écoutant essentiellement des BO, j’ai voulu essayer de me rapprocher de ce genre d’expérience. Une de mes inspirations majeures c’est Star Wars, qui commence avec une marche en grande pompe pour faire finir sur un medley des différents thèmes développés dans le film. Je serai fou de me comparer avec John Williams, mais on retrouve cette idée dans l’album ; le morceau de cloture reprenant Black Saucers, Scherzo no.5, et Girls with Guns. D’ailleurs, Scherzo no.5 in Death Minor est un petit clin d’oeil à plusieurs morceaux de John Williams justement: Scherzo for Motorcycle and Orchestra (Indiana Jones and the Last Crusade) et Scherzo for X-Wings (Star Wars the Force Awakens).
Mais au delà de John Williams c’est vraiment de tout le cinéma d’aventure de fin 70 jusqu’à début 2000 dont je m’inspire. Pour les parties orchestrales mais pas seulement. On retrouve des choses qui vous rappellent les travaux de Jerry Goldsmith ou Dany Elfman. La mélodie principale de Revenge of Black Saucers à un petit côté Gremlins, tandis que certains passages de Came to Annihilate font très Mars Attacks. Un peu moins dans la SF, Bazaar of the Damned va plutôt s’inspirer de James Bond et Indiana Jones, bien que j’y ai ajouté une dimension clairement cyberpunk.
Ensuite je suis forcément obligé de parler du cinéma de genre des années 60. En terme de sonorité je suis aller chercher des influences du côté de Bernard Herrman, avec les classiques The Earth Stood Still et Psycho, mais également Doctor Who. Tandis que pour l’atmosphère générale et les visuels j’ai lorgné du côté de Earth vs. Flying Saucers, avec les incroyables soucoupes animées en stop-motion par Ray Harryhaussen. Ce même film dont l’héritage est également très présent dans le Mars Attacks de Burton. Mais en réalité le côté 60's, c’est presque plus quelque chose qui vient habiller tout l’album de manière purement esthétique, ça ne représente pas tout à fait l’essence de mon écriture. Bien que ce soit la thématique que je mets le plus en avant. J’aime bien ce côté retrowave trop rétro. Toutefois, depuis la création d’HOLLYWOOD BURNS j’avoue que j’ai commencé à me passionner pour les films de monstres bien vintage ! Dans les références plus modernes, on retrouve un peu de Mad Max Fury Road dans Girls with Guns. J’ai composé ce morceau avec les images de ce film en tête. C’était un peu mon hommage aux personnages féminins forts que sont Furiosa dans Mad Max, Ripley dans Aliens, ou Sarah Connor dans Terminator 2.
Sinon, je suis particulièrement fan de réalisateurs comme Edgar Wright ou Sam Raimi, qui ont une grande compréhension des codes du cinéma de genre. Ils sont capables de les détourner et de s’en amuser sans jamais les trahir. Dans ma musique j’ai un peu cette philosophie, et ça m’ennuierait qu’on puisse penser qu’Invaders soit une parodie de vieux film d’invasion d’extraterrestres. L’album s’inscrit dans une démarche d’hommage.

On pense régulièrement à plusieurs compositeurs au cours de l'album : tu cites les influences de John Williams, Bernard Herman, Jerry Goldsmith, Danny Elfman... Certains sont plus contemporains que d'autres, mais ils ont tous une approche assez "classique" de la musique, avec quelque chose de très orchestrale et composé. Tu es moins attiré par les compositeurs dont le travail s'approche plus du sound-design comme, au pif, Hans Zimmer ?
En effet l’approche classique des compositeurs qui tu cites m’intéresse plus. Mais je préfère les oeuvres mélodiques de manière générale. Les orchestrations d’un John Williams ou d’un Basil Poledouris t’offrent une nouvelle idée à chaque mesure tout en couvrant un panel d’émotions très large. En terme d’écriture et d’arrangement ça m’impressionne. C’est évidemment complètement subjectif, mais même en terme de pur entertainment je trouve ça plus efficace. Même quelqu’un comme Jerry Goldsmith - qui sur le plan technique n’était pas aussi impressionnant qu’un John Williams - était le meilleur quand il s’agissait de cerner clairement le propos d’un film, ce que ça raconte, ses enjeux, etc, pour ensuite le traduire en musique. C’est encore un peu le cas chez Zimmer néanmoins, mais trop rarement. Hans Zimmer et toute la génération qui l'a suivi, c’est pas quelque chose qui me parle particulièrement. Techniquement c’est très fort, mais sur le plan artistique ça vole pas toujours très haut. Avec ces mecs là j’ai l’impression que pendant tout le film on me gueule dessus "Et là !? Tu la sens mon émotion !!?". Personnellement ça m’ennuie un peu, et j’ai l’impression qu’on veut trop me prendre par la main pour justement m’emmener à tout pris sur le chemin de "l’émotion". Mais tout de même, parmi les compositeurs modernes dont le travail est très marqué sound-design j’aime beaucoup Steven Price. La BO de The World's End c’est un bijou d’expérimentation que je vous invite à aller écouter. Il est capable de faire quelque chose de très immersif en mélangeant ses orchestrations avec des éléments diégétiques. C‘est typiquement ce genre de BO qui se fond dans l’arrière plan tout en apportant son lot de bonnes idées. De même sur Gravity, où Steven Price a du faire une musique qui ne devait pas sonner musique, pour rendre l’expérience viscérale. Un travail de sound-design pur donc, qui devait sonner organique. Hors dans l’espace il n’y a pas de sons. A partir de ce point de départ extrêmement complexe il a fait quelque chose qui mis dans le contexte du film rend l’expérience encore plus éprouvante physiquement.

Ce qui frappe à l'écoute de Invaders, c'est sa variété, comment on passe d'une ambiance à une autre, de l'electro à l'orchestral, d'un instrument à un autre. Tu peux nous parler de cette forme constante de générosité ? C'est quelque chose que tu penses réussir à tenir sur des sorties futures, ou tu envisages d'aller vers un son plus épuré ?
Je suis assez curieux en terme de musique, et je me suis essayé à beaucoup beaucoup de genres auparavant. Comme HOLLYWOOD BURNS est un condensé de ce que j’aime faire et écouter, ça donne un album qui essaye d’être aussi varié que possible. En plus comme le côté darksynth pur je l’ai emprunté à CARPENTER BRUT à la base, il fallait bien que je trouve des idées qui n’ont pas été tentées dans ce genre pour pouvoir être un peu original. En plus je ne mentirai pas en disant que je continue toujours un peu à me chercher. Bien que je ne sois expert dans aucun de ces styles de musique, par le passé j’ai pu composer du funk, du hip-hop, du métal, du chiptune, du piano solo et encore plein d’autres choses. Ce n’était pas toujours très bon, mais ça m’a permis de me nourrir en influences qu’ensuite j’aime bien ressortir à l’occasion. Dans le cadre d’un projet synthwave j’imagine que ça a du en surprendre certains d’entendre les premières notes de Scherzo no.5, ou des instruments arabes dans Bazaar of the Damned. La surprise c’est quelque chose d’important pour stimuler son audience. C’est pour ça que je suis aussi moins content d’un morceau comme Revenge of the Black Saucers qui, même s’il fonctionne bien, n’apporte pas grand chose de nouveau à l’album. Ce qui est certain c’est que dans le prochain opus je continuerai d’aller chercher des idées là où on ne s’y attend pas, tout en continuant de développer certains thèmes de Invaders. Ce qui m’amène à ma problématique actuelle qui est "que vais-je faire du thérémine ?". Parce que même si pour certains ce genre de son définit mon identité, je voudrais éviter de tomber dans une parodie de moi-même. L’autre facteur important, c’est que j’ai une peur assez irrationnelle d’ennuyer l’auditeur. Inconsciemment, le fait d’apporter une nouvelle idée toutes les 5 secondes c’est ma manière de dire "nan t’en va pas, j’ai encore ça, écoute". Aujourd’hui on est sollicité de partout. La plupart des gens écoutent sur des plateformes comme Youtube ou Soundcloud, sur lesquelles on a des nouveaux morceaux qui pop à chaque instant. Moi-même je ne finis pas la lecture de tellement de vidéos parce que j’ai vu quelque chose qui m’a intrigué dans les suggestions. C’est pour ça que j’ai aucun morceau avec une longue intro pour mettre dans l’ambiance. J’ai trop peur que s’il ne se passe rien après une poignée de secondes l’auditeur clique sur le prochain morceau de sa playlist. Pour palier à ça j’essaye d’être aussi varié que possible, et si possible, pas trop facile à prédire.

L'album est plein de passages que j'ai trouvés assez léger (notamment les moments un peu "exotiques" ou ceux où l'on reconnaît les influences des themes de Gremlins ou Men In Black) qui font que ton invasion alien, au final, on l'imagine plus proche de Mars Attacks, Plan 9 From Outer Space,  ou un épisode de Doctor Who... Je me trompe ? Tu avais peut-être au contraire, quelque chose de bien plus sérieux en tête ?
En effet l’album n’est pas particulièrement sombre pour de la darksynth, et est même au contraire plus un appel à l’aventure qu’autre chose. Une sorte de fable héroïque avec des moments épiques, et d’autres plus tragiques.
Ces dernières années on a un peu perdu ce côté optimiste qu’on pouvait retrouver dans des scores de films d’aventure familiaux comme Jurassic Park, et même dramatiques comme First Blood (le premier Rambo), - les deux proposant pourtant des pures scènes de films d’horreur. Aujourd’hui on veut absolument faire des films matures et donc tout est devenu subitement très sérieux. Quand ce n’est pas le cas on s’en moque ouvertement sous couvert d’humour méta (je pense à la dé-construction de la figure du héros dans le cinéma de Marvel). Hors on se trompe en pensant que la maturité ça se traduit par quelque chose de nécessairement sombre. Sur Youtube j’ai vu quelqu’un critiquer ma musique en disant qu’elle était "naïve et enfantine". c’est peut-être le cas finalement, mais je ne pense pas que ça doit être forcément négatif. Donc ça me plaît bien de faire quelque chose d’assez léger. Cela dit, j’aimerai quand même que comme toute bonne séquelle qui se respecte le prochain album soit un peu plus sombre. Histoire d’intensifier un peu les enjeux dramatiques. Disons que si Invaders était Star Wars : A New Hope, la suite devrait être The Empire Strikes Back.

Il y a cependant des morceaux bien moins funs, comme Girls with Guns, L'Era delle Ceneri ou Survivors. Qu'avais-tu en tête pour ces morceaux ?
L’Era delle Ceneri - l’âge des cendres donc - est justement là pour contrebalancer les parties entrainantes de l’album. Afin d’apporter un peu de variété à la fois en terme de tons et en terme d’écriture. Celle-ci étant un peu plus progressive. En revanche je ne pense pas que Girls with Guns soit moins fun. C’est peut-être même le morceau le plus optimiste de l’album. Pour Survivors je voulais quelque chose de presque éthéré, qui tranche avec le reste des morceaux. Ce qui fait qu’il y a des gens qui détestent, et d’autres qui adorent. Ça vient surtout de la volonté d’apporter un peu de variété. Le fait d’avoir du chant ça permet d’épurer un peu ; ça fait du bien.

De quel côté tu te places : celui des envahisseurs, ou celui des terriens qui cherchent à survivre ?
Côté Terrien. Jusque dans le vocabulaire que j’utilise d’ailleurs. C’est un axe que j’ai choisi avant même d’avoir imaginé ce délire de soucoupes volantes. Contrairement à VOLKOR X qui appuie le côté stellaire autour de son personnage de dictateur intergalactique, il n’y a que la Terre en feu et des humains en larmes dans HOLLYWOOD BURNS. C’est pour cette raison que je n’ai pas souhaité imaginer l’apparence des occupants de ces fameuses Black Saucers, ni même leur origine. Comme dit plus tôt, elles ont tout de même un background mais c’est plus quelque chose comme une sorte de légende qu’on se transmettrait sans savoir si c’est ce qu’il en est réellement. Donc ça reste juste des soucoupes de l’enfer et c’est tout. Survivor c’est justement un morceau qui parle d’humanité. Il parle d’une romance parmi les rangs de la résistance terrienne. Comme un dernier éclat au milieu de la désolation. Il y a simplement une petite ambiguïté dans les paroles qui empêchent de savoir si c’est une histoire d’amour ou un récit d’amitié. J’avais demandé à Florent, qui a écrit le chant à partir des indications que je lui avais données, de ne pas mentionner les aliens autrement que par "eux" ou "ils".

As-tu déjà envisagé HOLLYWOOD BURNS en configuration "live" ? On entend des instruments "organiques" (guitare, batterie, basse) sur ton album, aurais-tu des musiciens avec toi sur scène ? Comment tu vois ça ?
On est justement en train de bosser là-dessus en ce moment. Je serai accompagné sur scène de Rémi et Olivier qui sont déjà crédités dans l’album - respectivement à la batterie et à la guitare. On a commencé les répètitions récemment et ça se passe bien. Comme je m’occupe aussi de la vidéo qui sera projetée pendant qu’on joue, ça me prend beaucoup de temps pour préparer tout ça. Néanmoins dans quelques mois ça devrait être prêt et on pourra commencer à performer là où on voudra de nous. C’est une formation live classique, comme CARPENTER BRUT finalement, parce que c’est ce qui me semblait le plus logique. Mais à terme j’aimerais obtenir un show qui ait un petit côté attraction Disney ; avec une simili-fil rouge, des interactions avec le public, etc. Comme mon métier c’est également de faire de la vidéo, je voudrais pouvoir filmer des choses spécialement pour ça. Pas sur que ça soit complètement en place au début, mais c’est l’objectif ultime.

La synthwave se caractérise par son côté retro, que ce soit dans le son ou dans les références. Imagine un mouvement similaire en 2050 / 2060. À ton avis, ils s'inspireraient de quels éléments de notre époque pour faire un truc retro évocateur de l'époque actuelle ?
Il faudrait déjà déterminer ce qui définit la culture des années 2010 en occident. Que ce soit graphiquement ou en terme de sonorité, aujourd’hui j’ai l’impression qu’on est de retour à une sorte de minimalisme. On l’a bien vu dans les nouveaux courants musicaux comme la trap, la vaporwave ou le cloud rap. Tout est très dépouillé. Des spots publicitaires d’Apple au cinéma populaire, esthétiquement c’est également assez épuré ; avec beaucoup d’usage d’aplat de couleur et de typo simples. Les films de ces dernières années ont notamment étés marquées par une esthétique assez grise avec des images peu contrastée (HER de Spike Jonze est peut-être un des meilleurs exemples de l’esthétique de cette décennie). Ça a beau avoir été une contreculture au départ, l’esthétique hipster domine beaucoup aujourd’hui et a été adoptée jusque dans les agences de pub. Selon moi, c’est ce qu’on conservera de cette époque dans l’imaginaire populaire. Comme la culture de chaque décennie se construit en réaction à la précédente, on peut imaginer que la prochaine décennie sera beaucoup plus colorée et moins dans la retenue - ce qui commence déjà à être un peu le cas quand on voit cette vague de rappeurs à la 6IX9INE, ou des films comme Thor 3 - pour ensuite revenir à quelque chose de plus minimaliste lors de cette fameuse retrowave de 2050. Mais comme dans chaque vague nostalgique ça serait une vision fantasmée du passé de toute façon.

Merci Emeric ! Voudrais-tu ajouter quelque chose ?
Simplement qu’Invaders est gratuit sur bandcamp, donc n’hésitez pas. Chaque album téléchargé c’est un humain en moins à sacrifier pour le compte des Black Saucers. À moins que ce soit dans l’autre sens, je ne sais plus.