Chronique | Hocico - Triste Desprecio

Sterben 1 septembre 1996

Deuxième démo en provenance des bas-fonds de Mexico City, deux ans après Autoagresión Persistente. A l'époque, HOCICO opérait au sein de la "Corporación", une coalition de groupes industriels mexicains comme CENOBITA, SOURCERX ou KRISTI ARTEFACTUM

Même si la qualité sonore est encore artisanale, la musique apparaît plus diversifiée, expérimentant des climats plus variés, des tempos ralentis, sans perdre la noirceur de la précédente cassette. Surtout, un parfum de mélancolie et de romantisme noir commence à filtrer au travers de l'agressivité des titres. L'excellent Depression, où Erk s'essaie à un chant sans distorsion, flirte même avec la new wave façon DEPECHE MODE énervé. 

Entre des morceaux aux allures de death ou thrash metal électronique (Juego En Silencio, Intoxicados), on traverse le cirque grotesque, tout en parade de freaks et piano désaccordé, de Sad Scorn ou les limbes étranges d'El Mundo De Los Que Callan.

A l'époque, la qualité des compos et leur potentiel cauchemardesque (de même que leur provenance inhabituelle) attira l'attention des connaisseurs. La démo valut même au groupe quelques chroniques enthousiastes dans des fanzines undergrounds. Il était maintenant clair qu'HOCICO était une force émergente sur laquelle il allait falloir compter.