Chronique | Geist - Apocalyptica

Erīck Wīhr 1 janvier 2008

Le premier album du projet ambient indus GEIST nous vient de l'Elsass (Alsace) profonde avec un artwork photographique très intéressant, réalisé par Markus Belloni. Celui-ci nous replonge littéralement dans le passé des mines alsaciennes construites au début du siècle passé (1914-1920), véritable berceau de l'industrie. L'album est ambiant et fait renaître l'espace d'un instant les spectres qui hantent encore ces murs abandonnés depuis longtemps. L'ouverture se fait sur Life où retentissent des roulements de tambours sur un rythme répétitif tel une machinerie amorçant le travail à la chaîne. Puis le ton s'affirme doucement et de manière inquiétante. Avec Armageddon la cadence est plus énergique et se voit agrémentée de petits sons électroniques, presque futuristes à l'instar de l'important développement des technologies de l'époque (comme les ondes radio). Une tendance qui s'affirme au long des morceaux avec un sentiment d'évolution vers la porte de sortie, puis la chute et l'extinction. Fog fait régner une atmosphère brumeuse et de désolation. Psychodream est rythmée de pulsations cardiaques mélées à d'étranges cris d'animaux, de chiens, et sons de sirènes inquiétants. On ressent que la vie s'est retirée et qu'il n'en reste que la bande son. Cet effet va se poursuivre sur la piste Geist qui est utilisée dans la vidéo du reportage photographique. Death survient pour achever le voyage au cœur d'un passé effrayant par un rythme relativement soutenu jusqu'à clôturer cette histoire avec violence.