Chronique | Arctic Sunrise - When Traces End

Julien 17 octobre 2016

Un peu plus d’un an après la sortie de A Smarter Enemy, le duo allemand ARCTIC SUNRISE remet le couvert avec un second album studio baptisé When Traces End,  qui sortira pour le commun des mortels le 28 octobre. Un an, c’est peu pour se renouveler diront certains, mais quand la créativité est là, autant battre le fer tant qu’il est chaud !

L’album est de ceux qu’on aime dès la première écoute, dès les premiers instants. En effet, Silent Tears démarre sur un beat electro minimaliste accompagné d’une ligne de basse aussi simple qu’efficace, à laquelle on accroche tout de suite. La voix du chanteur Torsten Verlinden vient se poser sur une composition excellente en tout point, planante, reposante, mais pas dénuée de rythme. Et c’est là même l’essence de tout l’album, ce qui fait sa force : son atmosphère, son ambiance propre à la détente, à l’évasion, au rêve. Le titre Let it rain en est un très bon exemple : la construction progressive du morceau, le chant, les sonorités, tout est réuni pour nous transporter, nous faire voyager. Il est clair que l’influence de groupes comme DEPECHE MODE ou THE CURE, pour ne citer que les plus connus, se fait ressentir. Certains morceaux rappellent également les titres les plus calmes d’AESTHETIC PERFECTION car ils mélangent des sonorités retro pour en faire ressortir une musique pourtant actuelle. On se croirait parfois dans la soundtrack d’un bon vieux film des années 80, genre Blade Runner, sans tomber par contre dans la synthwave qui est très en vogue actuellement. Quelques titres (Changing, When Traces End, A Lifetime to Disagree) proposent un tempo un peu plus rythmé que les autres, mais pas de quoi danser pour autant : vous apprécierez cette musique allongés dans votre lit avec votre casque sur les oreilles. Éventuellement, The ends of Things, l’avant dernier morceau de l’album, possède de quoi vous faire bouger en soirée.

On ne peut que saluer la créativité de Steve Baltes, l’homme derrière les machines, qui a créé 11 titres aussi intéressants que variés, forgés dans un matériau solide et dont la source semble pour le moment inépuisable. On espère en tout cas que cette source ne tarira pas de si tôt et que le duo continuera de nous abreuver de ses morceaux plein d’émotion. C’est en très bonne voie pour le moment !