Tatsuro (MUCC) se livre avec éloquence, sans retenue et avec plein d’humour dans une interview exclusive avec VerdamMnis

Tatsuro (MUCC) se livre avec éloquence, sans retenue et avec plein d’humour dans une interview exclusive avec VerdamMnis

Mandah 8 mars 2022 Mandah FRÉNOT Yoann CLOCHON

Dans le cadre de la sortie de ses deux premiers albums, =(equal) et Hikagaku Houteishiki (非科学方程式), Tatsuro (MUCC), l'une des figures représentatives de la scène musicale j-rock/ visual-kei, se livre avec éloquence, sans retenue et avec plein d’humour dans une interview exclusive avec notre rédaction. Après deux décennies de succès interrompu avec son groupe MUCC, l’artiste a décidé de se lancer en solo pour libérer sa créativité pour son développement personnel. Il nous en parle plus amplement ci-dessous.

Quel a été l'élément déclencheur du lancement de ton projet solo ?
Tatsuro : Après le départ de Satochi (batterie), j’ai eu l’impression que le groupe, en tant qu’entité, s’était affaibli. Pour être tout-à-fait honnête, je me suis senti perdu et vidé. Je me suis mis alors à réfléchir à la manière de surmonter ce sentiment d’impuissance et j’ai eu l’idée de lancer mon projet solo. Je crois qu’il est important de continuer à se défier pour grandir. Je pense que j’ai besoin de continuer à explorer de nouveaux horizons en tant qu’artiste. Je veux garder l’esprit ouvert, écouter mes intuitions et créer des choses pour lesquelles je me sens connecté.

Te sens-tu plus fort aujourd'hui ?
Tatsuro : Oui. Je crois qu’en se mettant au défi, qu’en nourrissant sa quête d’apprentissage et volonté d'élargir ses horizons, au-delà de sa zone de confort, en repoussant ses limites, il est possible de grandir en tant que personne et artiste. Mais je pense que j'aurai une image plus claire de mes nouvelles capacités lorsque nous nous retrouverons avec les autres mecs du groupe (MUCC). Il est peut-être trop tôt pour le dire. Cela va devenir intéressant à partir de maintenant. Le groupe fêtera ses 25 ans lorsque nous nous réunirons (ndlr. MUCC sortira un nouvel album le 9 juin 2022). Nous verrons bien a ce moment-là. Mais ce que j'attends le plus, c'est de travailler simultanément sur les deux projets musicaux, MUCC et mon projet solo.

Est-ce que tu avais des attentes particulières avant de te lancer dans l'aventure solo ?
Tatsuro : Eh bien, je n'avais pas d'attentes particulières. Je voulais juste m'amuser, être moi-même, avoir le contrôle et perdre le contrôle à la fois. La seule expérience que j'avais eue à l'époque était mon groupe, MUCC. C'était ma référence, la base de comparaison. La seule chose que j'avais en tête était de créer quelque chose de différent de ce que j'avais fait jusqu'ici avec eux. Créer une musique différente avec des musiciens différents qui ont des personnalités différentes était l'objectif principal. Je voulais apporter les forces et les compétences que j'avais acquises avec MUCC et les insérer dans mon projet solo tout en concoctant quelque chose de différent. Lorsque j'ai rendu public mon désir de démarrer un projet solo, les réactions ont été unanimement positives et cela m'a donné confiance et motivation pour donner le meilleur de moi-même.

Quels sont les avantages et inconvénients d'être un artiste solo aujourd'hui ?
Tatsuro : Je pense qu'il y a d'innombrables avantages. Travailler sur deux projets différents en même temps élargit mon expérience et mes horizons. C'est excitant, intéressant, enrichissant et amusant. Le seul inconvénient, c'est que je suis devenu extrêmement occupé. En dehors d'être absorbé par le travail, je ne pense à aucun autre inconvénient. Il y a cependant quelque chose de très spécial dans le fait d'être un artiste solo. Ma décision est toujours définitive. Mon avis est toujours le plus important. C'est assez facile. Je n'ai pas besoin de faire de concessions dans aucun domaine artistique. Je me sens libre de faire ce que je veux. C'est libérateur et émancipateur. J'aime aussi travailler avec les autres gars de MUCC. Avoir les deux projets est ce qui compte le plus pour moi.

Mais j'ai entendu dire que tu ne pouvais dire non à aucune proposition artistique qui t'était faite pour l'album collaboratif (on en reparlerai plus en détail plus tard). N'est-ce pas le contraire de la liberté ?
Tatsuro : Oui (rires) ! Seulement pour cet album cependant. C'est un album spécial, un album de collaborations. J'ai demandé à des artistes avec qui j'avais toujours voulu travailler et que je respecte beaucoup d'écrire des chansons pour moi. Je voulais chanter des chansons écrites spécialement pour moi. C'est comme un cadeau collaboratif. Je leur ai demandé d'écrire des chansons qui me correspondent, qui correspondent à l'image que je renvoie, qui correspondent à mes capacités vocales, qu'ils aimeraient m'entendre chanter. Je n'ai changé aucune partie des chansons offertes. Je les ai accueillies comme elles étaient. Je les ai laissées intactes, non-transformées, non-touchées.

T'es-tu senti, à un moment donné, surpris par l'image que tu renvoyais ?
Tatsuro : Oui, effectivement (rires) ! Plusieurs fois en fait (rires). Quand j'ai entendu la chanson TATTOO pour la première fois, je me suis demandé si c'était vraiment pour moi… J'étais sceptique. Quand j’ai commencé à la chanter, tout a fait sens. C'était absolument incroyable. Je me suis dit "Wow, j'adore ce style… en fait" ! C'était comme apprendre à mieux me connaître (sourit). J'avais l'impression de découvrir de nouvelles parties de moi. La création de cet album était comme exercice d'introspection. Les artistes avec qui j'ai collaboré m'ont aidé à mieux me connaître. C'est une chose incroyable ! Parfois, vous ne pouvez pas vous comprendre ni vous voir clairement tant que vous ne vous voyez pas à travers les yeux des autres. En voyant des choses que vos yeux ne peuvent voir, ils vous aident à percevoir de nouvelles facettes de vous-même. Cet album m'a aidé à plonger plus profondément dans mon propre esprit et à trouver des aspects cachés de ma personnalité. Au final, il est devenu très spécial comme album.

C'est profondément intéressant.
Penses-tu que cela aura un impact sur MUCC ?

Tatsuro : Je le pense. Je ne peux pas donner de réponse claire et détaillée pour le moment. Le prochain album de MUCC est encore à finir, mais il y aura une influence sur l'hétérogénéité de son contenu. Par exemple, nous inclurons du rap. Si tu m'avais dit cela il y a quelques années, je ne t'aurais pas cru. Je t'aurais dit "Ew ! Pas question, jamais" ! Mais maintenant, je sais que je peux le faire et j'aimerais le faire. De manière générale, je suis très impatient de travailler sur de nouvelles musiques avec le groupe. Mais je serais très reconnaissant d'avoir l'attention des gens sur mon travail solo pour le moment.

Il se trouve que tu as sorti non pas un mais 2 albums le même jour.
Comment l'idée t'est-elle venue ?

Tatsuro : Avant la sortie de ces albums, j'avais toujours voulu chanter des chansons écrites spécialement pour moi. À l'époque, je pensais que ce serait une expérience très intéressante et j'avais raison. Je voulais aussi créer un album par moi-même, créer mon propre son. Si j'avais sorti 1 album, il aurait fallu que j’attende quelques années avant d'en sortir un autre. Je ne pouvais tout simplement pas attendre (sourit).

Tu ne pouvais pas te retenir (sourit).
Tatsuro : Ouais exactement, je devais tout lâcher (rires).

Plus sérieusement, les as-tu enregistrés en même temps ?
Tatsuro : Je les ai enregistrés en même temps, effectivement. C'était très agréable. Rien de difficile à le faire simultanément. Je me suis beaucoup amusé. Rien à redire.

Le premier intitulé =(equal) compile les chansons que tu as écrites.
Peux-tu m'en dire plus ?

Tatsuro : Je me suis immergé dans mon moi intérieur et j'ai transféré cet univers dans la musique, mon moyen d'expression. Cet album est ce qui se passait dans ma tête et dans mon cœur au moment de sa création. Le processus créatif a été spontané. Il contient mes émotions et mes idées, et donc il est mon égal, Tatsuro. D’où le titre. En fait, le titre de l'autre album avait déjà été décidé, Hikagaku Houteishiki (非科学方程式). Ce disque est un album de collaborations. C'est un mélange de différents types de musiciens. Telle une formule, il est le résultat de différentes personnes qui ont créé quelque chose ensemble. C'est une formule non-scientifique, non-mathématique. D’où le titre. En essayant de trouver un nom pour =(equal), j'ai pensé que c'était le contraire, c'était juste moi.

Je vois.
Pour ceux qui n'en auraient pas encore entendu parler, comment décrirais-tu son contenu musical ?

Tatsuro : Je dirais, J-Pop (sourit).

As-tu l'impression qu’en vieillissant, ta musique s’adoucît ?
Tatsuro : Avec MUCC, nous essayons toujours de garder notre identité musicale intacte. Même si notre musique a évolué, notre fondation, notre base est restée la même. Je n'ai pas eu à penser à tout cela lorsque j'ai travaillé sur mon projet solo. Je n'avais pas à penser aux opinions des autres ni à penser à garder quelque chose intact. Cela étant dit, je n'ai jamais essayé d'être quelqu'un que je ne suis pas avec MUCC. Personne dans le groupe ne s'est jamais forcé à créer une musique qui ne lui correspondait pas. MUCC, c'est aussi être qui nous sommes à un moment donné. Mais, tu as raison. Je suis peut-être devenu un homme plus doux de toute façon (sourit). Si j'avais eu l'opportunité de travailler sur un album solo dans ma jeunesse, il aurait inclus des chansons plus lourdes.

Peux-tu nous en dire plus sur le processus d'enregistrement de chaque album ?
As-tu enregistré les chansons collaboratives en personne ou en ligne ?

Tatsuro : Les deux.

As-tu une anecdote sympa concernant l'enregistrement ?
Tatsuro : Hum... (réfléchit) Je n'en ai pas. J'ai eu de la chance, tout s'est bien passé. Tout le monde a été efficace et productif. Aucun problème de communication. Rien à signaler (rires). La seule chose qui était un peu différente de mon point de vue, c'est qu'en raison de la pandémie, j'ai dû enregistrer les voix dans 2 versions différentes, puis je les envoyais au compositeur. Je le laissais choisir la meilleure version. En cas de doute, je chante généralement la chanson en 2 versions différentes et demande aux alentours, directement au studio, de choisir la meilleure.

Sur l'album =(equal), il y a des collaborations.
Pourquoi n'apparaissent-elles pas plutôt sur l'album collaboratif ?

Tatsuro : Le processus créatif et collaboratif de l'album =(equal) était totalement différent. Contrairement à Hikagaku Houteishiki (非科学方程式), j'ai d'abord imaginé comment la chanson sonnerait, j'ai essayé de visualiser son architecture avant de contacter la personne qui conviendrait. J'ai sélectionné les personnes en fonction des chansons. Pour Hikagaku Houteishiki (非科学方程式), les compositeurs ont écrit des chansons en fonction de l'image qu’ils ont de moi. Je voulais simplement travailler différemment avec les personnes que j'ai choisies sur l'album =(equal). J’ai pensé par exemple que la guitare de Shinichi UBUKATA (ELLEGARGEN, Nothing's Carved in Stone) sonnerait à merveille sur CRASH MAN et door. J'ai pensé que la voix particulière de Gara (MERRY) serait une parfaite addiction pour la chanson CRASH MAN. J’ai adopté une approche simplement spontanée.

Quelle a été la meilleure collaboration ?
Tatsuro : Je dirais, les chansons avec Shinichi UBUKATA de ELLEGARGEN et Nothing’s Carved in Stone. J'étais heureux de pouvoir collaborer avec lui. C'est une personne incroyable et un musicien talentueux. Son style de jeu fait une énorme différence. Les chansons ne seraient pas les mêmes sans lui, ses compétences, son talent. Grâce à lui ces chansons ont pris une toute autre dimension.

Et les paroles, t'ont-elles aussi été écrites ?
Tatsuro : J'en ai écrites certaines alors que d'autres ont été écrites pour moi. Pour chaque chanson, j'ai demandé au compositeur s'il souhaitait que j'écrive les paroles ou non. Je les ai laissés décider. Je les ai suivis aveuglément sur tous les aspects artistiques du processus créatif.

Y a-t-il des paroles écrites pour toi que tu aimes particulièrement ?
Tatsuro : Akaï Ito ! Sans aucun doute. Avant que les paroles ne soient écrites, j'avais entendu parler de l'histoire, du sujet principal. L'histoire était vraiment intéressante et amusante. Je pensais qu'il ne serait pas possible que cela soit traduit en chanson. Une chanson c'est court, et l'histoire ne l'était pas. Je pensais que ça ne conviendrait pas. J'ai été complètement bluffé quand j'ai reçu les paroles. La formulation et les tournures de phrases sont vraiment bonnes. J'étais surpris et j'avais hâte de les chanter. Quant à l'histoire, il s'agit d'une femme et d'un homme, un couple hétérosexuel heureux qui fait face à une tragédie soudaine. La femme meurt dans un accident. Elle revient alors à la vie sous la forme d'un zombie. Elle transforme son petit ami afin de pouvoir vivre pleinement leur amour. Libérés des contraintes et des chaînes sociales, ils deviennent bien plus heureux que lorsqu'ils étaient des êtres humains. C'est en fait une histoire romantique. J'ai été vraiment surpris (rires).

Personnellement, qu'est-ce qui inspire ton écriture ?
Tatsuro : La musique elle-même m'inspire. Écouter la mélodie, le rythme, son atmosphère m'inspire pour écrire les paroles. La musique est une belle source d'émotions. Quelle que soit l'émotion, j'essaie de mettre des mots dessus, de la décrire, de la coucher sur papier. J'écris en écoutant de la musique. Encore une fois, mon processus de création est très spontané. Je ne m'impose jamais de thème ni de sujet. J'écris d'abord la musique. En l'écrivant, je pense toujours à la façon dont elle sonnerait en concert. La construction musicale doit être faite pour le live. Une fois la musique terminée, j'écris les paroles. Je sépare les deux, dans cet ordre.

Comment te classifierais-tu vocalement ?
Tatsuro : Bizarre (rires) !

Ce n'est pas une classification vocale ça (rires) et tu as une belle voix.
Tatsuro : Merci (il incline humblement la tête). Je pense que ma voix est particulière et atypique mais au moins, elle se démarque. Ma voix est facile à reconnaître, je crois. C'est probablement une bonne chose alors (rires).

Comment prends-tu soin de ta voix au quotidien ?
Tatsuro : Je prenais des cours de chant avant. C'était il y a très longtemps. J'ai arrêté de prendre des cours. Je me souviens que je ne comprenais rien à ce que me disait le professeur de chant (rires). C'était très abstrait. Le meilleur professeur que j'ai maintenant est mon expérience dans le domaine. Avec des essais et des erreurs, j'en suis venu à comprendre les principes fondamentaux du chant tels que la respiration, la posture, le placement de voix, l'endurance. Je regarde parfois des vidéos YouTube fournies par des coachs vocaux et je comprends leur contenu dans leur intégralité. Je comprends les erreurs que j'ai commises dans le passé.

En parlant de YouTube, regardes-tu parfois des vidéos de toi plus jeune ?
Si oui, as-tu une oreille critique sur tes capacités vocales ?

Tatsuro : Ouais cela m’arrive. Mais je sais aussi que les fans sont beaucoup plus susceptibles de se sentir emballés et excités par un morceau de musique s'il reste inchangé. Les chansons sont puissantes, elles peuvent déclencher la mémoire stockée. Je ne veux pas toucher à mon travail précédent. En tant que fan moi-même, je comprends parfaitement cela. Il y a beaucoup de chansons d'autres artistes que j'aime. Je n’aimerais pas qu’elles changent. J'aime la façon dont elles été créées. Certains artistes mettent à jour leurs anciennes chansons, des années après leur création, cela me rend triste. C'est comme essayer de changer un bon souvenir. J'essaie de ne pas toucher à ce que j'ai fait auparavant, même si je pourrai améliorer techniquement les parties vocales.

Je comprends.
Tu as achevé ta première tournée solo Hajimemashite Tatsuro Desu il y a un mois.
Comment était-ce ?

Tatsuro : La tournée s'est terminée au Zepp Yokohama le 12 février. Ce concert était la seule réelle tête d’affiche de la tournée, avec environ 20 chansons. C'était très cool ! Je ne voulais pas que ça se termine aussi vite. J’ai adoré, vraiment. C'était une première pour moi. Mon esprit était un peu focalisé sur la setlist et la manière dont les chansons s’enchaîneraient. Mais, j’en voulais plus, c'était trop court. Le temps passe vite quand on s'amuse.

> LIVE-REPORT ICI <

Clairement !
Pendant le concert, tu as dit que tu ne buvais pas d'alcool ce qui est très rare dans ce métier et dans ce pays. La préservation de ta voix est-elle la raison ?

Tatsuro : Non. Je n'aime tout simplement pas le goût (rires). Je me sens vraiment chanceux. Je n'ai pas à me forcer à restreindre ma consommation d’alcool pour préserver ma voix et assurer sa clarté. Je ne bois pas car je n'aime pas ça.

C'est définitivement bon pour ta santé.
J’aimerais parler des couvertures de tes albums. Tu les as bien conçues, n'est-ce pas ?

Tatsuro : Oui, en effet. Je les ai dessinées en écoutant les morceaux, encore et encore. J'ai essayé de transmettre l'atmosphère de chaque chanson sur papier. J'ai tenté de traduire les chansons et exprimer mes émotions sur papier. Je n'étais pas réellement concerné par les aspects techniques du dessin. J'ai juste dessiné les émotions émanant des chansons.

Mais ils sont assez sombres. N'est-ce pas le contraire de ce que la J-POP est censée être ?
Tatsuro : C'est vrai (rires). Les idées et les pensées que j'avais en écoutant les chansons étaient assez sombres, je suppose. Mon esprit est peut-être plus sombre que je ne le pense (rires). Quant à mon style de dessin, je le décrirais comme simple et monochrome. Pour être honnête, je pense être mauvais en couleur et je voulais garder l'attention des gens sur les lignes, les traits du dessin. Comme les dessinateurs japonais de bande dessinée (mangaka), j'aime les dessins simples et monochromes. Je ne voulais pas de superflus fantaisistes. Mon style est brut et n'a pas besoin de fioritures pour exprimer l'essentiel.

Je vois.
Depuis combien de temps dessines-tu ?

Tatsuro : J'ai commencé quand je n'étais qu'un élève du primaire. Je dessinais tous les jours sur mes cahiers pendant les cours. Ces carnets étaient remplis de dessins, de tags et de graffitis (rires). J'étais vraiment passionné par cela. En tant qu'adulte, je ne dessine plus beaucoup. En revanche, je dessine toujours quand j'enregistre de la musique.

Tu dessines quand tu enregistres avec MUCC ?
Tatsuro : Oui. Mais finalement, nous donnons cette responsabilité à un designer professionnel.

Quel est ton objectif avec ce nouveau projet ?
Tatsuro : J'aime créer en continu. Quand bien même je me suis plains d'être très occupé tout à l'heure (sourit), je ne veux pas m’arrêter. Je veux continuer à créer de la musique. Mon souhait est de sortir un album ou un single par an. Que je le fasse avec MUCC ou mon projet solo, j'ai vraiment envie de sortir de nouvelles musiques chaque année. J'aime la nouveauté et être actif. J'aimerais aussi continuer à tourner. Mais, la situation sanitaire actuelle ne le permet pas encore vraiment. J'ai hâte de pouvoir refaire une tournée.

Pourquoi avoir décidé de cacher ton visage sur les photos promotionnelles ?
Tatsuro : Je me suis dit que pour le lancement de ce projet, j'allais tenter de cacher mon visage. J'imaginais bien les gens se questionner sur l'identité de la personne sur les photos. C'est une manière d'attirer l'attention. J'ai pensé que les gens chercheraient sans doute à percer le mystère et une fois percé, ils auraient l'envie d'écouter la musique.

> SÉANCE PHOTO, ICI <

Merci Tatsuro.
Terminons cette interview avec un jeu. Es-tu prêt ?

Tatsuro : Merci. Oui, bien sûr (sourit d'un air enthousiaste). Envoie !

Concerts ou le studio d'enregistrement ?
Tatsuro : Hum… Concerts !

Séances photos ou entrevues ?
Tatsuro : Facile, entrevues !

Yeah !
Vampires ou zombies ?

Tatsuro : Vampires.

Douches ou bains ?
Tatsuro : Je préfère prendre des bains mais cela prend plus de temps que les douches. Et du coup, je prends la plupart du temps des douches.

Je te comprends.
Thé ou café ?

Tatsuro : Thé.

Chiens ou chats ?
Tatsuro : CHATS !

LINE/ e-mails ou appels téléphoniques ?
Tatsuro : LINE / e-mails.