MONOLYTH, la glacière d'abord !

MONOLYTH, la glacière d'abord !

Maxine 11 octobre 2025 Maxine & Pierre Sopor

Les vingt ans de carrière de Monolyth n'ont pas été sans leur lot de doutes, le groupe de melodeath faisant même une pause de presque dix ans après son premier album... Ces dernières années, après quelques mutations de line-up, Monolyth semble de nouveau sur une route plus sereine. Après avoir ré-enregistré leur premier album en 2023, ils reviennent avec un troisième "vrai" album, Seeds Of Perseverance dont on devine rien qu'au titre que les aventures personnelles sont au cœur de l'expérience. Maturité, épreuves, amitiés : Monolyth est une aventure humaine, un arbre dont le passion est un tronc qui ne rompt pas. Nous avons discuté avec Amaury (chant) et Crypp Mor (basse), qui nous racontent leur état d'esprit à la sortie de cet album et les défis rencontrés.

Votre discographie est un peu tortueuse : vous avez mis dix ans à faire votre deuxième album, le troisième c'est le premier mais réenregistré... Seeds Of Perseverance est votre vrai troisième album, ce qui est souvent l'occasion d'une remise en question. Quel est votre regard sur l'évolution du groupe ?
Amaury
: Il y a eu de gros soucis de line-up, un split entre le premier et le deuxième album. Nous avons eu du mal à le restabiliser. A l'époque nous avions déjà de nouveaux titres. L'idée était de s'en servir comme une carte de visite récente afin de trouver des dates, mais c'est devenu un EP posthume, The Fowarder. C'est vraiment ce qu'aurait pu devenir ce deuxième album si nous n'avions pas eu ces difficultés de line-up qui ont précédé un black-out d'un peu plus de dix ans. Nous avons eu du mal a retrouver une équipe qui portait notre état d'esprit d'origine. Lorsque le deuxième album est sorti en 2018, nous voulions prendre une revanche, ce qui explique qu'il soit aussi généreux et démonstratif. Il est très long, montre notre évolution et a beaucoup de choses à dire. On ne peut pas dire qu'il soit mieux que le premier, qui a été fait avec les moyens du bord et un certain amateurisme, nous voulions simplement quelque chose de diffèrent.

D'ailleurs, pendant la période Covid, nous avons concrétisé une idée qui tournait depuis un moment au sein du groupe, celle de réenregistrer Catch The Sun pour que les gens qui nous découvrent puissent avoir un support intéressant et de qualité. Nous avons retravaillé et réarrangé les morceaux comme s'ils étaient neufs, avec une nouvelle promotion, afin qu'ils aient leur chance. Le retour au source s'est fait à ce moment-là. Cela nous a aidé à nous rendre compte d'à quel point nous étions partis dans tous les sens sur le second, qui perdait en efficacité et trainait un peu en longueur.  Sur le troisième, nous souhaitions garder ce côté un plus plus ouvert, progressif, tout en récupérant de l'efficacité et ce côté "droit au but" qui était présent sur le premier. Peut-être que oui, nous avons essayé de garder le meilleur des deux albums précédents pour faire un peu mieux sur le troisième ! Le tout était de trouver un juste équilibre.

Le réenregistrement du premier album était-elle une forme de reboot, avec une remise en question de votre façon de travailler ?
Amaury
: S'il y a eu les réarrangements de nos premiers morceaux en 2023, il n'y a, par contre, pas eu de changement sur notre façon de fonctionner en interne à cette époque-là. En revanche, sur l'écriture de Seeds Of Perseverance, il a fallu que l'on se recentre pour ne pas repartir dans tous les sens et la remise en question sur notre fonctionnement s'est faite à ce moment. Les questions étaient "qui sommes nous, que savons nous faire et vers quoi voulons-nous aller?". Il y a eu un travail très collectif et une ouverture sur les compétences de chacun, ce qui n'était pas le cas avant chez Monolyth. Tout ça s'est fait naturellement. 

Crypp Mor : On s'est dits que maintenant qu'on avait un line-up stable, on voulait avancer tous les cinq ensemble. Il y a un passif chez Monolyth, c'est indéniable, mais à côté de ça, il y a une vraie volonté de s'amuser sur scène avec tout ce que chacun peut apporter en terme d'influences ou de musicalité. Larry et moi par exemple venons d'autres groupes qui ont d'autres styles et nous apportons tout ça avec nous. Il y a donc une forme de réinvention. C'est du Monolyth mais avec une stabilité humaine, et beaucoup de créativité je pense. 

Le deuxième album est en effet techniquement très complexe, mais est-ce possible avec cinq membres dans le groupe de faire plus simple, au vu des apports, des références et compétences de chacun ?
Amaury
: Il y a beaucoup de possibilité de rendre ta musique simple ou compliquée. Elle est peut-être compliquée parce qu'elle est riche d'éléments, de couches... Nous avons essayé de faire un album coloré et varié, en cela ce n'est pas une musique "simple". Maintenant je t'assure qu'il y a des parties sur lesquelles, avant, on aurait mis des solos partout, des mesures symétriques etc... A part le titre Prison Life, sur lequel tu retrouves un tempo 6-4, 5-4, 6-4, 5-4... cet album est dépourvu du côté plus "meshuggaesque" que nous avions mis sur A Bitter End - A Brave New World, le deuxième album. Je voudrais quand même que l'on ait une lecture à deux niveaux, c'est à dire que le gars qui est là pour kiffer et jumper sur la batterie s'amuse autant que le zicos au fond qui se dit "tiens, la mesure paire-impaire là...ils sont forts ceux là !".

L'équilibre entre émotions et efficacité est en effet très réussie ! Ça marche d'ailleurs très bien en live. Comment garder cette richesse émotionnelle tout en ne perdant pas de vue cette efficacité recherchée, justement ? Est-ce une question que vous vous posez en composant ?
Amaury
: Personnellement, tous les groupes qui me touchent sont les groupes qui véhiculent une émotion. J'ai réécouté récemment Lorna Shore. C'est une tarte pas possible, il y a cinquante mille infos à la seconde, c'est très impressionnant techniquement mais ça me laisse de glace parce qu'il n'y a pas cette âme qui peut me toucher moi. Je me retrouve plus dans l'émotivité d'un Korn par exemple, dans quelque chose de plus personnel, qui balance un mal-être : il y a un kilo de tripes balancé sur la table. Je ne saurais pas faire autrement, à partir du moment ou les morceaux sont écrits et qu'ils ne bougent plus, je m'y mets sans me poser de question. Le morceau As My World Crumbles par exemple, écrit par Larry, il sent le Gojira old school. Je me suis dit "mais comment je vais faire avec ça, pour que ça sonne Monolyth ?". Je voyais juste la voix de Duplantier dessus. Il y a trois boucles, je ne pouvais pas faire quelque chose qui se répète comme un refrain. Un soir, un thème m'est venu et j'ai juste écrit. C'est devenu ce que c'est devenu, on trouve toujours un moyen. 

Ce qui est intéressant c'est que finalement, la progression du groupe ne se joue pas tant sur le plan technique mais plutôt sur le plan humain ?
Amaury
: Oui. On se fait confiance et on se délègue tous une partie du job. L'un va démarcher pour les concerts, un autre va faire le graphisme... Cette volonté de démonstration, on l'a vraiment vécue sur le deuxième album et on s'est perdus. A tel point qu'on s'est dits que pour jouer certains morceaux en live correctement, ce serait une purge !Ça, on ne veut plus. Il y a une maturité et une confiance qui s'est généralisée et c'est nouveau. C'est l'album de notre maturité. A nos âges, nos vies perso ont déjà une patine et le vécu de chacun fait forcément écho en interne. On ne fonctionne plus comme des jeunes de vingt ans !

Crypp Mor : Avec nos quinze/vingt ans d'expérience en tant que musiciens, je pense que l'on a envie de se reconnaitre nous-même dans ce que l'on fait. Nous sommes tous les cinq de bons techniciens, on sait en faire beaucoup plus que ce que l'on montre ou ce que l'on joue dans Monolyth, mais il y a surtout une harmonie, du côté technique mais aussi côté feelings. La réussite de cet album est là, surtout avec parfois des délais d'intégration aussi courts, pour Larry comme pour moi... J'ai bossé toute la nuit notre chronologie pour ne pas me faire avoir aujourd'hui avec ce genre de questions ! La vraie réussite a été de s'entendre tous les cinq, d'avoir une émotion partagée par chacun sur de la musique, ça c'est intéressant. On aurait pu tous créer des riffs qui nous plaisent mais ça aurait juste amener une cacophonie. La réussite a surtout été humaine et l'harmonie artistique a tout de suite suivi, naturellement. Comme dirait ma prof de chimie "c'est une solution enrichie" ! J'étais dans une autre formation avant et nous avions fait plein de dates en commun avec Monolyth. On les as toujours vus avec le big smile, à déconner dès le départ, et quand je me suis retrouvé avec eux je me suis dit "wow, ils jouent des trucs supers techniques et ils sont là en mode...c'est cool !". Dans d'autres projets il y a beaucoup de complexité à accorder l'aspect humain, musique et technique mais chez Monolyth ça prend. Il y a une gravité qu'ils instaurent que peu de formation peuvent avoir. 

Amaury : Il y a des événement aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de Monolyth que les membres du groupes ont vécus qui nous ont amenés à nous dire que la musique qu'on fait, finalement, c'est secondaire. C'est d'abord nous cinq. On se côtoie autant que l'on peut se côtoyer et Dieu sait que l'on voudrait se côtoyer beaucoup plus souvent ! Quand on part en tournée, on charge la glacière d'abord ! Les amplis arrivent après ! 

Crypp Mor : C'est vrai ! Je n'ai jamais vu ça de ma vie ! J'ai cru qu'on partait à la plage le lendemain !  

Amaury : Voilà l'ambiance du groupe en interne. 

Vos thématiques sont assez sérieuses. Te replonger dans tout ça lors des lives, c'est difficile pour toi ? Ou trouves-tu un côté cathartique dans ce miroir que tu te tend à toi-même ?
Amaury
: C'est très cathartique. Ce que j'aime bien faire, c'est dépouiller le côté trop personnel d'une situation, pour qu'elle devienne un peu générique. Les gens qui écoutent pourront s'y retrouver plus facilement. C'est une très belle récompense lorsque quelqu'un vient nous dire "j'ai vécu ça et ça m'a aidé". Je t'avoue que ça devient tellement générique que, la vie étant un éternel recommencement, certains morceaux que j'ai pu écrire il y a un moment peuvent encore me parler plus tard, selon ce que je traverse !  Ce n'est pas parce que j'écris sur quelque chose que j'en suis soigné ou débarrassé. Ça me hante toujours donc c'est toujours cathartique.

Mais est-ce que ça marche vraiment ? Certains nous ont confié rechercher ce côté cathartique en vain, car cela les replonge plutôt sans cesse dans ce vécu difficile et cet état d'esprit négatif...
Crypp Mor
: C'est vrai que si tu écoutes beaucoup de goth, on risque de te répondre ce genre de choses !

Amaury : C'est une bonne question. Il y a aussi beaucoup de choses très positives dans mes textes, tu vois, des démonstrations de volonté et d'assurance, des envies de lumière... C'est complètement bipolaire je l'admets, ok ! Mon ex m'a dit que j'étais bipolaire d'ailleurs, une fois ! Mais finalement c'est humain. J'écris des trucs cools ou moins cools mais c'est moi. 

Comment as-tu travaillé ta voix, qui a pas mal évolué depuis dix ans ? Ce chant clair, plus présent sur cet album, te met-il dans une position plus vulnérable ?
Amaury
: Oui, je recherchais un peu ce côté "à poil". J'ai même dit à un moment donné que j'en avais un peu ma claque du chant death. Je ne me voyais clairement pas faire un album entier de clean, il faudrait faire pour ça un autre projet et je n'en ai ni le temps ni l'envie. Après, Trivium a deux albums extra-terrestres sur leur disco sur lesquels il n'y a que du clean, et ils sont très bien, ça peut le faire... Ce sont des questions que l'on se pose pour le prochain. On verra, car y a tellement de fois où tu fais des plans qui finalement ne marchent pas et ou finalement tu fais avec l'énergie du moment... En revanche pour les lives, certains passages en chant clair vont me demander énormément de concentration et d'endurance, je suis donc en train de reprendre des cours pour consolider tout ça. Je veux restituer ça correctement. 

J'imagine que si vous avez mis ces quinze morceaux sur cet album c'est que vous les aimez tous et que vous avez tous envie de les jouer.  Est-ce que sur certains vous vous êtes dit "mince, comment on va faire ?" ?
Amaury
: Typiquement, il y en a un que l'on a joué en répétition il y a deux jours, que l'on va d'ailleurs jouer demain à Angoulême et sur lequel les trois cordistes finissent avec une hernie, c'est Into Oblivion. On s'est dits que ça allait être chaud là ! Pour moi le plus dur est Prison Life, l'enchainement des aiguës sur les refrains n'est pas évident. A côté de ça si on pouvait, il n'y a pas un seul morceau que l'on ne voudrait pas jouer.

Crypp Mor : J'ai du me remettre à la Xbox à fond pour m'entrainer ! 

Que représente les masques dans le clip Better Of Someone Else ?
Amaury
: Des traumatismes qui harcèlent le personnage dans son for intérieur. Batt, qui a cette patte un peu cartoon, voulait cette fois-ci faire quelque chose d'un peu metal et sérieux. Il s'est dit : des squelettes, des cranes... c'est parti ! Finalement, on lui a dit que l'on s'identifiait plus à la plante. Cette plante qui essaie de pousser et qui tente de sortir de sa prison pour s'ouvrir à la lumière. Les cinq squelettes sur la pochette ne sont donc absolument pas nous, même si c'est un risque que les gens l'interprètent comme ça. Quand Larry est arrivé avec le scénario, on voulait une certaine cohérence entre l'image du clip et ce que l'on avait sur l'album. La maquilleuse a créé ces masques en plâtre, en leur donnant un air légèrement différent pour leur donner une touche plus personnelle, puis nous avons fait danser ces monstres autour de l'actrice grâce à des danseuses. 

Crypp Mor : Ça se rapproche aussi de notre culture "geek" parce qu'il y a pas mal d'inspirations de ce côté-là, notamment Dark Souls !

Batt : En fait, j'ai tout demandé à Chat GPT et je n'ai absolument rien fait ! Non, sérieusement, les squelettes de la pochette sont effectivement des personnifications de trauma et font échos aux masques du clip, à l'inverse de la plante qui est plutôt la résilience. Ils n'ont pas d'autre signification. A la base elle ressemblait à une flamme, alors je l'ai refaite plusieurs fois ! Il y a des motifs floraux dans tous les sens dans tout l'artwork qui ont pour but de contraster avec ces personnages plus sombres.

Amaury : Quelque chose de vivant et quelque chose de mort.

Crypp Mor : On revenait des jardins de Claude Monet à Giverny je crois, ça nous a inspirés !

Batt : Ou ça? Je suis artiste je n'ai pas été à la fac ! En fait j'étais inscrit mais j'allais chez mon pote manger des pizzas pendant que lui allait à la fac mais on parlera de ça dans une autre interview !

Essaies-tu de garder une cohérence visuelle d'un album à l'autre ?
Batt
: Complétement. Je donne même une exclu : j'ai réutilisé certains visuels d'un album sur l'autre, sans le dire à personne. Pas beaucoup, mais ça m'a aidé à trouver une trame et une cohérence dans tout ça. Le choix le plus parlant est celui de rester sur des tons clairs, avec des touches de rouge comme sur l'album précédant, sans trop de contrastes. J'utilisais beaucoup de contrastes avant dans mes œuvres et je voulais cette fois quelque chose de plus doux, de moins agressif, qui respire un peu plus. D'un point de vue thématique, j'ai essayé de coller le plus possible à ce qu'Amaury voulait transmettre dans ses paroles et en l’occurrence, ici, à ce gros brainstorming de nos vies qu'est pour moi cet album.

Crypp Mor : En fait, on fait tout ça pour l'argent !

Batt : Bon ok c'est pour l'argent à la base...

Crypp Mor : ...L'argent qu'on perd !

Justement, la persévérance mentionnée dans le titré fait-elle référence à l'histoire du groupe ?
Amaury
: C'est vraiment la thématique de l'album et on a voulu l'assumer. J'ai tenu par exemple à ce que The Harvest soit en ouverture parce qu'il fait un peu notre état des lieux : on s'est rassemblé, on s'est mis d'accord, et Monolyth, c'est ça. On fait du mieux que l'on peut avec le temps que l'on a, mais on possède encore cette fougue, et on y va. Ce premier titre est une invitation, on laisse les gens rentrer. Le dernier titre, Persévérance, est un morceau de Julien qui avait son thème depuis au moins deux ans. Avec ces touches électro, cyber, et ambient, il rend très bien en final de l'album. C'est comme une affirmation épique. Lorsqu'on brainstormait sur le nom de l'album, nous avions déjà Batt sur le graphisme qui n'avait pas encore d'idée très parlante, mais le mot "persévérance" était là, on s'est dits que l'on devait graviter autour. D'un coup "Seed Of Perseverance" a été prononcé et il a dit "stop, ça y est, ça me parle, j'ai une idée, je pars là dessus !". Ok, c'est vrai, les graines on les a semées, on en fait le titre de cet album.  Ce n'est pas de la comm', c'est juste ce que l'on est en train de vivre alors il faut l'assumer jusqu'au titre. Il répond aussi à toutes nos expériences, en tant que musiciens ou dans nos vies et notre passée. Certains revendent leur guitare sur le Bon Coin alors que nous on persévère. C'est beau !

Crypp Mor : A l'époque où je jouais avec d'anciens projets, on était une dizaine de groupes sur Paris, on jouait tous ensemble, et aujourd'hui les seuls survivants c'est Monolyth. Ils ont tous arrêté. Il faut de la persévérance car dans la musique, tout marche à l'inverse de ce que l'on voudrait. Ça prend tout ton temps, ton argent, et le plus important, ton énergie. Plus on avance dans l'âge adulte, plus il y a de choses au fond de nous, plus il y a de choses à coucher, et on se dit : à quoi bon ?

Amaury : Dans l'Oise, d'où on vient, c'est pareil. Il y juste deux autres dinosaures à côté de nous mais sinon, ils ont tous arrêté. C'est presque une sélection naturelle. Certains font de la musique comme ils vont faire du foot un dimanche matin. Ils viennent en répet' dans le garage avec leur bière, discutent un peu, font deux trois morceaux, prennent une autre bière... mais dès que les responsabilités arrivent dans la vie professionnelle ou personnelle, la musique devient forcément secondaire. On peut aussi juste vouloir faire autre chose.

"A quoi bon", mais ça vaut le coup quand même ?
Crypp Mor
 : Bien sûr ! totalement ! On essaye d'arrêter mais on y revient toujours ! c'est horrible parce que c'est plein de galères ! Mais vraiment ! Même entre nous, car si on a la chance de bien s'entendre, parfois on passe une mauvaise journée et même un "bonjour" est mal interprété. A un moment, on se retrouve dans un camion, on est épuisés, crevés, on n'a plus de thunes... et pourtant on recommence. Ça ne s'échange pas avec un dimanche après-midi sur Netflix, ou n'importe quoi d'autre. C'est une aventure humaine et on ne pourrait pas dépenser mieux notre vie que comme ça. 

Amaury : C'est le thème de The Neverending Beginning, c'est vraiment sur ça que j'ai voulu écrire. 

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