Chronique | Rorcal & Kehlvin - Ascension

Pierre Sopor 1 janvier 2008

D'entrée, il est impossible de définir 'Ascension' d'un point de vue strictement concret : est-ce un single, un maxi, un album ? Toujours est-il qu'il s'agit d'une œuvre collective à deux groupes, Rorcal et Kehlvin, qui ont enregistré la demi-heure de musique que constitue 'Ascension' ensemble. C'est à dire les deux groupes jouant en même temps, on retrouve donc deux chanteurs, deux batteurs, deux bassistes et quatre guitaristes. Le concept témoigne du goût pour l'expérimentation des groupes, le rejet des étiquettes aussi. L'introduction de cette 'Ascension' est une véritable montée en intensité, un long larsen favorisant la montée d'adrénaline provoquée par la mise en place de tous les instruments au bout de plus de deux minutes. Le son est puissant et écrasant, les hurlements bestiaux sont à la fois rageurs et désespérés. A ce déchainement succède un passage plus calme, instrumental, les guitares dominent et mettent en place une ambiance quasi-méditative. Vers vingt minutes, on revient à un gros son quasi-martiale, imposant. Les hurlements reprennent pour un final impressionnant, la tension continuant de monter alors que les deux groupes achèvent l'impressionnante œuvre de destruction entamée une demi-heure plus tôt. 'Ascension' est une œuvre marquante, passionnante du début à la fin, un voyage apocalyptique offert par deux formations à la créativité et au talent indiscutable.